Parce qu’elles vaccinaient la population contre la polio, quatre personnes ont été tuées la semaine dernière au Pakistan, premier foyer mondial de la maladie. Ces meurtres portent à au moins 65 le nombre de travailleurs antipolio tués au cours des deux dernières dans ce pays.
Parce que certains pensent que le vaccin contient du porc, parce que d’autres imaginent qu’il rend stérile, parce que circule la rumeur d’un complot occidental destiné, via les injections, à réduire la population musulmane... : dans les régions où l’influence talibane se fait le plus sentir, les campagnes de vaccination inspirent méfiance et hostilité. Jusqu’à la suppression pure et simple de leurs agents.
Pressé par la communauté internationale qui lui reproche un engagement jugé « totalement inadéquat » afin de juguler la maladie, le Pakistan a déclaré début novembre « la guerre à la polio ». Il s’agit bel et bien d’un combat qui a vu récemment les autorités réussir à vacciner pour la première fois en deux ans des habitants du Waziristan du Sud, un repaire de talibans situé près de la frontière afghane. Mais au Baloutchistan, où se sont joués les derniers assassinats, l’association locale des vaccinateurs a refusé de reprendre le travail « tant que leur sécurité ne sera pas assurée ».
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