Une étude de phase 2b, dont les résultats sont publiés dans le « JAMA », montre qu’un patch délivrant des doses élevées de protéine de cacahuète réduit la sensibilité d’enfants et adultes allergiques.
Face au manque d’efficacité et au risque de déclenchement de réaction allergique par la désensibilisation orale, des chercheurs américains se sont tournés vers le patch à la cacahuète pour lutter contre cette allergie. Entre 2012 et 2014, ils ont inclus 221 patients de 6 à 55 ans (d’âge moyen 11 ans, avec 37,6 % de filles) dans leur essai. Les patients étaient assignés de façon aléatoire à trois doses de patch (50, 100 ou 250 microgrammes de protéine de cacahuète) ou à un placebo. La réponse était évaluée après 12 mois.
Deux fois plus de répondeurs dans le groupe 250 microgrammes
Les patients étaient considérés comme répondeurs quand il leur fallait 10 fois la dose initiale de protéines de cacahuète (ou qu’ils atteignaient 1 000 mg de protéine) pour déclencher une réaction allergique. Dans le groupe placebo, 14 patients (25 %) étaient répondeurs, contre 28 (50 %) dans le groupe 250 microgrammes. Les chercheurs n’observaient pas de différence entre le groupe 100 microgrammes et le groupe placebo. Le groupe 50 microgrammes n’a pas été comparé au groupe placebo.
Les effets indésirables (principalement des réactions dermatologiques sur le site du patch), étaient similaires dans tous les groupes.
Les auteurs soulignent plusieurs limites à leur étude et notamment que le seuil d’une dose 10 fois supérieure pour déclencher une réaction n’était peut-être pas suffisant pour discriminer l’efficacité du patch. Cela a pu contribuer au taux élevé (et inattendu) de répondeurs dans le groupe placebo. Une étude de phase 3 est maintenant nécessaire pour confirmer ces résultats.
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