Une équipe canadienne a testé, dans un essai contrôlé randomisé de phase 1, un vaccin contre Ebola. Les résultats, parus dans le « Canadian Medical Association Journal », sont encourageants.
Ce candidat vaccin, développé au laboratoire national de microbiologie de l’agence de santé publique du Canada, utilise un virus recombinant atténué. L’essai a impliqué 40 individus sains, âgés de 18 à 65 ans, et avait pour objectif de tester la sécurité du vaccin, et la dose minimale efficace. Parmi les sujets, 10 ont reçu un placebo, et les 30 autres ont été divisés en trois groupes de 10, recevant chacun trois doses différentes du vaccin (1x105 pfu (plaque-forming units), 5x105 pfu et 3x106 pfu) par injection intramusculaire. L’âge moyen dans les groupes recevant le vaccin était de 35,6 ans, et 57,5 % des participants étaient des femmes.
Peu d’effets secondaires et des anticorps présents 6 mois après l’injection
« Les résultats sont positifs et très prometteurs, puisque les trois doses du vaccin ont été bien tolérées », souligne le Dr May El Sherif, du centre canadien de vaccinologie, première auteure de l’étude.
En effet, pendant les 14 premiers jours suite à l’injection, les effets secondaires étaient moyens à modérés. Trois effets secondaires graves ont été observés : des maux de tête et des diarrhées chez deux sujets du groupe 5 x 105 pfu, et une fatigue importante chez un sujet du groupe 3 x 106. Aucun participant n’a cessé l’étude une fois l’injection réalisée.
Les visites de suivi ont continué jusqu’à 6 mois après l’injection. Concernant la virémie, elle était transitoire, et n’était plus détectable après le jour 3. Chez deux participants du groupe de la dose 3 x 106 pfu, une virémie était observable le premier jour post-vaccination, qui a continué jusqu’à jour 3 pour l’un d’eux. Quant à l’efficacité du vaccin, évaluée par la séroconversion des sujets, elle était comparable dans les trois groupes ayant reçu une dose du vaccin. Le jour 14, une séroconversion était observée pour 40 % des sujets du premier groupe, 20 % du deuxième et 40 % du troisième. Et au jour 28, la séroconversion était observée pour 70 % des patients du premier groupe, et 10 % des deuxième et troisième. Des immunoglobulines G étaient détectables dans les trois groupes à la dernière visite, à 6 mois après l’injection.
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