L’année finit dans le bruit et la fureur du terrorisme et de la fumée des pneus brûlés sur les barricades des gilets jaunes. Sur les réseaux sociaux sont déversés des flots de haines contre Emmanuel Macron, coupable d’exécuter un programme annoncé à l’avance. Les signaux inquiétants ne manquent pas. Les torrents de fausses nouvelles débordent du web : la dernière, complotiste, affirme que l’attentat de Strasbourg a été organisé par l’État, parce que cela aiderait le Président. En médecine, les mouvements contestant en vrac la vaccination, les manœuvres obstétricales, l’examen clinique (les touchers vaginaux et rectaux seront-ils bientôt interdits ?) et la science en général prospèrent. L’antibiothérapie est refusée au profit de médecines « naturelles » qui se développent. Ma génération déchante, qui a cru en la science terrassant l’obscurantisme. Ce combat ne cessera jamais. Il rappelle les derniers mots de Victor Hugo : « c’est ici le combat du jour et de la nuit »... Décidément le siècle des lumières est loin ! …
En même temps que d’espoirs : la protection vaccinale remonte grâce à notre ministre de la Santé et à la presse. L’immunothérapie des cancers du poumon progresse à pas de géants, celle du myélome aussi. L’insuffisance cardiaque bénéficie de progrès spectaculaires. Plus que jamais, notre presse médicale doit s’en tenir à ce qui fait l’attachement de nos lecteurs : les faits, tous les faits, rien que les faits. C’est le cas de ce journal, rempli des grands et des petits progrès de l’année.
Chers lecteurs, chers confrères, je vous quitte après 18 ans d’échanges à votre écoute, sur ces mots à la fois sombres et pleins d’espoirs. Ce numéro bilan en est rempli. Je sais que, comme toujours, après l’orage luit le soleil et que « l’espoir luit comme un brin de paille dans l’étable… ! ».
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