LES 13ES JOURNÉES de virologie, organisées à Rome par les Laboratoires Abbott, correspondaient au 10e anniversaire de l’introduction de Kaletra (lopinavir/ritonavir) sur le marché. Une occasion de rappeler que ce médicament, qui fait toujours l’objet de recherches actives et diversifiées, a marqué un tournant dans la prise en charge de l’infection par le VIH (1).
Comme l’a rappelé le Dr S. C. Brun, vice-président d’Abbott international, l’histoire de l’infection par le VIH est associée à une mobilisation constante et à des succès importants du laboratoire : premier test Elisa en 1985, synthèse du ritonavir en 1992, lancement de Norvir en 1996 et lancement de Kaletra en 2001, c’est-à-dire il y a dix ans.
Kaletra est, on le sait, du lopinavir boosté par le ritonavir, le concept d’antiprotéase boostée ayant incontestablement révolutionné la prise en charge de l’infection par le VIH. À ce titre aussi, le rôle de pionnier d’Abbott est à souligner. Un rôle qui ne s’est pas démenti, Kaletra ayant fait l’objet d’un développement clinique très actif et encore actuel, comme en témoigne la récente étude PROGRESS.
La nécessité d’élargir l’offre thérapeutique.
Cette étude d’une durée de quatre-vingt-seize semaines a comparé l’efficacité de l’association de Kaletra soit à Isentress (raltegravir), soit à Truvada (tenofovir/emtricitabine). Elle devait vérifier que l’on peut associer Kaletra à un inhibiteur d’intégrase, quand les antirétroviraux nucléosidiques sont en échec et/ou mal tolérés.
Au terme de l’essai, on constate que les deux schémas thérapeutiques ont les mêmes efficacités virologique (avec, respectivement, 66,3 % et 68,6 % de patients présentant moins de 40 copies/ml) et immunologique (augmentation comparables du taux de CD4). Même équivalence en ce qui concerne les arrêts de traitement pour échec virologique et/ou effets indésirables : l’incidence de ces derniers est également similaire dans les deux groupes avec pour exception, une élévation plus fréquente du taux de CPK, avec l’association Kaletra-Isentress (19,8 % vs 8,7 %).
On le voit, la recherche sur Kaletra est loin d’être terminée, à travers notamment la validation de son association avec d’autres anti-VIH, les plus récents. L’objectif est d’élargir l’offre thérapeutique.
Abbott travaille également sur la maniabilité du traitement, ce qui passe par la diminution du nombre de prises : grâce à une technologie innovante on est déjà passé de 6 à 4 prises/jour. Mais on ne devrait pas en rester là puisqu’une forme permettant 2 prises/jour est actuellement à l’étude.
(1) 13es Journées de virologie organisée par Abbott (Rome).
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