Il y a vingt ans naissait Dolly, la brebis clonée, et avec elle surgissaient de grands espoirs pour la recherche médicale. Et puis ?
Et puis pas grand-chose. Le clonage à des fins médicales « n'a pas été à la hauteur des attentes ». Ces propos de Rosario Isasi (Institut universitaire de Miami pour la bioéthique et les politiques de santé), rapportés par l'AFP, résument, un peu sèchement, la situation.
Une technique – le transfert nucléaire de cellules somatiques ou SCNT – complexe et risquée, des barrières éthiques infranchissables… : le miracle n'a pas eu lieu. L'utilisation du clonage comme outil thérapeutique a fait pschitt, le monde a « eu peur » et n'a pas voulu jouer avec le feu. Personne n’a jamais créé d'organes humains fonctionnels avec la technique « Dolly ». Petit à petit, les investissements dans le champ de la recherche sur le clonage thérapeutique sont allés diminuant.
Restent les « produits dérivés » : les cellules-souches pluripotentes induites, qui répareront un organe lésé ou malade en remplaçant les cellules défectueuses ; le transfert d'ADN mitochondrial sain lors d'une fécondation in vitro (pour éviter des maladies transmises par la mère).
Enfin, certains annoncent qu'à terme, la plus importante retombée du clonage pour la santé humaine pourrait être la création d'animaux destinés à produire des organes, des tissus ou des médicaments qui ne seraient pas rejetés par le système immunitaire humain.
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