Après 50 ans, plus la fréquence de l’activité sexuelle est élevée, plus la performance cognitive se maintient. C’est ce que vient d’assurer une étude britannique parue dans « Journals of Gerontology, series B : Psychological and Social Sciences », et qui sera présentée à la 46e conférence annuelle de la société britannique de gérontologie.
Les auteurs de cette étude, menée dans les universités d’Oxford et de Coventry, ont interrogé 45 femmes et 28 hommes âgés de 50 à 83 ans sur la fréquence de leurs rapports sexuels sur les 12 derniers mois, et ont en parallèle mesuré leurs performances cognitives.
Le sexe : seul ou à deux ?
L’activité sexuelle (AS) était définie comme des caresses, de la masturbation, ou des rapports sexuels, et la fréquence pouvait être hebdomadaire, mensuelle, ou inexistante sur l’année passée.
Après avoir éliminé les variables de l’âge, du niveau d’éducation, du genre et de la santé cardiovasculaire, les auteurs ont observé que les sujets qui avaient l’AS la plus fréquente étaient aussi ceux qui présentaient l’expression verbale la plus fluide et la meilleure capacité à se représenter leur environnement dans l’espace. En revanche, les résultats en termes d’attention, de mémoire, ou de langage n’étaient pas affectés.
Les auteurs indiquent que la faible taille de l’échantillon pourrait constituer une limite dans leur étude, tout comme le fait d’inclure la masturbation dans la définition de l’activité sexuelle, car cela ne permet pas de discriminer entre une activité solitaire ou avec un partenaire.
Ils soulignent aussi qu’il n’est pas encore possible de savoir si ce sont les facteurs sociaux (intimité, proximité émotionnelle et physique) ou biologiques (changements hormonaux) qui expliquent cette meilleure performance cognitive associée à la fréquence élevée de l’AS. La suite de leurs recherches se penchera sur la dopamine et l’ocytocine et la façon dont ces deux hormones pourraient être impliquées.
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