L’ASSOCIATION France Biotech, qui regroupe les principales entreprises de biotechnologies, a organisé une conférence-débat sur les enjeux des prochaines élections. L’association avait invité des représentants de principaux partis pour débattre des besoins et de la place de l’industrie des biotechnologies.
Philippe Juvin, secrétaire national aux fédérations professionnelles à l’UMP et chef du service des urgences à l’hôpital Beaujon, a ouvert le bal. « Notre projet, c’est la structuration des filières de recherche », a-t-il indiqué, soulignant que le mot « rentabilité » n’était pas tabou. L’UMP se propose de favoriser la collaboration entre les start-up du secteur et les grands groupes, et de combler le retard français en matière de diagnostic médical. Jean-Michel Fourgous, député UMP des Yvelines, souligne que la France est « le pays le plus attractif au monde en matière de recherche, grâce au crédit impôt recherche ». Pour le parlementaire, « la sortie de la crise passera par un investissement massif dans l’innovation ».
Au PS, Alain Rousset, député de la Gironde et chargé du « pôle productif » dans l’équipe de François Hollande, met en garde sur les effets pervers grand emprunt : « Il va améliorer les choses pour certains projets mais il est regrettable que dans le même temps, certains crédits récurrents aient fortement baissé, c’est un jeu de bonneteau ». Rappelant que la gauche a inventé le crédit impôt recherche, Alain Rousset milite pour « son redéploiement afin de ne pas oublier les PME ». Sur les cellules-souches, le président de la région Aquitaine souhaite « ouvrir le jeu, mais en permettant à l’État de garder une capacité de contrôle », notamment à travers l’Agence de la biomédecine.
Au nom du Front National, Joëlle Mélin, conseillère régionale et membre du bureau politique, se dit pour sa part « en accord avec l’esprit et la lettre du manifeste de France Biotech » (1). Son mouvement milite pour « une recherche publique financée sur des objectifs et non sur une simple reconduction des budgets ». Le FN propose de porter le budget de la recherche à 3 % du PIB sur cinq ans, de réformer la fiscalité des PME, jugée « pénalisante », et de créer le statut de jeune entreprise innovante, avec exonération de charges pendant douze ans.
(1) France Biotech propose de structurer la filière de la recherche, de favoriser les passerelles public/privé et de créer un « véritable statut » de la Jeune Entreprise Innovante (JEI). France-Biotech veut aussi favoriser les collaborations entre les grands groupes et les PME innovantes.
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