Des chercheurs américains ont identifié deux protéases aspartiques, PMIX et PMX (appartenant à la famille des plasmepsines), nécessaires à Plasmodium falciparum pour entrer et sortir de ses cellules hôtes. Dans le même temps, des chercheurs suisses ont identifié un inhibiteur qui cible ces deux protéases. Leurs résultats sont parus dans deux articles de « Science ».
Les chercheurs américains ont déterminé (en les éliminant du parasite) que PMIX et PMX étaient nécessaires dans le cycle de vie de P. falciparum. Sans eux, le parasite ne peut pénétrer les globules rouges ni en sortir une fois qu’ils les ont infectés. Ils ont aussi identifié plusieurs composés inhibant les deux plasmepsines, dont CWMH-117, qui a montré une activité antipaludique dans des modèles murins.
De leur côté, les chercheurs suisses ont développé un inhibiteur appelé 49c, qui cible PMIX et PMX. Ce composé élimine 99,9 % des parasites en culture en 48 heures – un profil comparable à celui de la chloroquine. Dans des modèles murins, les parasites étaient indétectables dans le sang après deux semaines de traitement. Et 49c était aussi capable de bloquer le cycle de vie du parasite dans le moustique, ce qui pourrait en faire un inhibiteur de la transmission entre hôte et vecteur.
Or, interrompre la transmission au moustique est le seul moyen de contrôler efficacement la maladie. Et du fait que l’inhibiteur bloque en même temps les deux cibles, la probabilité du développement simultané d’une résistance est très basse.
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