En cette année de 350e anniversaire de l'Académie des Sciences, les archives de Pasteur ont été inscrites au Registre de la Mémoire du monde. Elles ont rejoint celles de Copernic, Linné, Newton et Tesla, seuls scientifiques inscrits aujourd'hui à ce registre.
Ces archives de Pasteur sont constituées de fonds conservés à la Bibliothèque nationale de France (BNF) et à l'Académie. Cette très importante somme de documents - cahiers d'expérience, notes, communications, correspondance - couvre les années 1838 à 1895, de sa formation jusqu'à ses grandes découvertes. Elle illustre son cheminement intellectuel, ses batailles, et son large héritage. L'Académie des sciences pour célébrer l'inscription des archives de l'un des plus illustres Secrétaire perpétuels, a organisé une journée exclusive à Arbois ouverte au public. À cette occasion, plusieurs Pasteuriens, dont François Gros, Maxime Schwartz, Pascale Cossart et Françoise Barré-Sinoussi, sont revenus sur la méthode Pasteur, démarche d’investigation exemplaire.
Le père de l'universalisme scientifique
Ils ont aussi salué la modernité du savant, dont l’empreinte sur la société civile est encore visible aujourd’hui. Comme le rappelle François Gros, Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, Pasteur est le père de l'universalisme scientifique contemporain. À ce titre, ses archives ont toute leur place dans ce Registre créé par l'UNESCO en 1992 pour préserver et donner accès à tous à un patrimoine documentaire mondial. Très vite en effet les Instituts Pasteur essaiment dans le Monde, témoignant d'un nouvel accord entre la science et la société. La révolution ne reste pas au laboratoire. Les savants en sortent comme en témoigne notamment leur lutte auprès des poilus durant la grande guerre. Sur les champs de bataille, la diphtérie, la typhoïde et le tétanos font des ravages. Pour lutter, l'Institut Pasteur et les pasteuriens vont s'investir en recherche mais aussi en production. Ils vont en particulier déployer tout au long de la guerre la production de sérum antitétanique. Entre 1914 et 1918, on passe de 300 à près de 1 500 chevaux dédiés à cette production pour atteindre les 600 000 flacons/mois avec à la clé de nombreuses vies sauvées. Un livre revient justement sur ces batailles. « Le Génie de Pasteur au secours des Poilus » écrit par Maxime Schwartz - ancien directeur de l'Institut Pasteur - avec Annick Perrot, aux éditions Odile Jacob.
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