France Rhumatismes est un fonds de dotation qui soutient et oriente la recherche en rhumatologie : ce fonds de dotation (www.france-rhumatismes.org/) permet en effet de recevoir des dons en partie déductibles des impôts, en provenance soit de particuliers, soit d’entreprises. Ils peuvent être ciblés sur une pathologie à la demande du donateur, ou non. Dans ce dernier cas, c’est le conseil d’administration de France Rhumatismes qui lance des appels en recherche fondamentale et en recherche clinique et le conseil scientifique qui examine les dossiers reçus. « France Rhumatismes souhaite conduire et orienter les recherches sur les maladies articulaires et osseuses en partant principalement des demandes des médecins rhumatologues et de leurs patients » insiste le Pr Bardin.
Deux appels d’offres déjà réalisés
Le premier appel d’offres, lancé il y a deux ans, a permis d’attribuer une dotation de 200 000 € à l’équipe du Pr Breban pour des recherches portant sur le rôle de l’épigénétique dans la spondylarthrite ankylosante. Il s’agissait d’un leg reçu par l’association en vue de poursuivre les recherches dans cette pathologie précise, ce qui a bien sûr été respecté. « Cette année encore, nous avons attribué deux dotations pour un montant total de 60 000 € à la recherche sur l’arthrose, en collaboration avec l’Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale (AFLAR) : l’une porte sur l’éducation thérapeutique dans l’arthrose digitale et l’autre, sur un instrument de mesure de l’arthrose » précise le Pr Bardin. Ces projets ont pu être financés grâce aux dons de malades. En revanche, l’industrie pharmaceutique n’a encore rien donné.
Une pratique courante à l’étranger
S’il est fréquent de voir des associations de malades faire un don pour une recherche précise, il n’est pas très courant dans notre pays, que des médecins s’unissent pour collecter des fonds destinés à la recherche, ce qui est le cas avec France Rhumatismes. « Pour autant, des organismes similaires à France Rhumatismes existent à l’étranger et drainent énormément d’argent pour la recherche. Nous nous en sommes inspirés et nous avons donc bon espoir que notre association qui porte sur les rhumatismes, lesquels pèsent sur le quotidien de près de dix millions de Français, ait le même retentissement en France. C’est important car nous manquons de financements pour les études de recherche fondamentale et de recherche clinique, c’est-à-dire celles qui ne permettent pas de dégager des bénéfices et qui n’intéressent pas spécialement les industriels, mais qui sont pourtant indispensables pour faire avancer les connaissances sur les nombreuses pathologies rhumatismales » conclut le Pr Bardin.
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