LE DÉVELOPPEMENT professionnel continu (DPC) commence enfin à prendre son envol.
Selon l’organisme gestionnaire du DPC (OGDPC), qui pilote le dispositif, 35 000 professionnels de santé ont créé un compte sur le site www.mondpc.fr dont près de 15 700 médecins et 6 000 infirmiers. Et 12 107 médecins différents sont inscrits sur ce même site à un programme de DPC pour 2013. « Nous assistons à un engagement positif des professionnels de santé, analyse Monique Weber, directrice générale de l’OGDPC. Les médecins répondent présents et à ce jour nous avons presque atteint la moitié des objectifs fixés ». L’OGDPC table sur une hausse de 45 % des praticiens formés jusqu’à présent dans le cadre de la formation professionnelle conventionnelle (FPC). Objectif : 27 000 médecins engagés dans une action de DPC d’ici à la fin de l’année.
Les organismes de formation se sont également lancés. Près de 2 000 associations ont profité de la période transitoire, jusqu’au 1er juin, pour investir le nouveau DPC dont 892 proposent des actions à destination des seuls médecins. Au total, plus de 2 500 programmes ciblant les médecins de toutes les spécialités ont été recensés par l’OGDPC. Les critères d’évaluation et d’enregistrement des organismes vont être prochainement modifiés par arrêté. De nouveaux organismes pourront entrer sur le marché du DPC.
Cap difficile.
Nombre d’associations de l’ex-FMC redoutent néanmoins l’apparition d’une concurrence qui proposerait des formations « low cost ». Monique Weber se veut rassurante : « Le marché va se réguler. Les programmes de qualité feront très certainement la différence. J’ai conscience que l’année 2013 est difficile pour certains organismes mais cette situation devrait s’améliorer et se stabiliser ». Un risque de dérégulation existe toutefois. La directrice de l’OGDPC confie avoir écrit à une association qui promettait la prise en charge de plusieurs actions de DPC réalisées le même jour, au-delà du plafond annuel de 3 700 euros auquel ont droit les médecins libéraux.
Le Collège national des généralistes enseignants (CNGE), le collège de médecine générale (CMG), et MG Form avaient formulé de sévères critiques, remettant en cause le pilotage du DPC, « l’informatisation à marche forcée » ou encore le « désinvestissement des médecins et des associations ». Les chiffres de l’OGDPC semblent plutôt prouver leur implication dans le dispositif. « Le nombre de médecins qui ont suivi un DPC au 1er trimestre 2013 a augmenté par rapport au 1er trimestre des deux années précédentes, observe Monique Weber. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Notre système est opérationnel, nous avons passé le cap difficile du début d’année ». Faute de moyens, tous les médecins ne suivront pas une action de DPC en 2013. L’OGDPC table sur un délai de 3 à 4 ans pour que l’ensemble des praticiens aient satisfaits à leur obligation... annuelle.
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