Un jour, jeune médecin remplaçante dans un petit bourg, j'ai été réquisitionnée par la gendarmerie pour faire des prélèvements d'alcoolémie post-mortem sur les lieux de l'accident à un carrefour. Une 2 CV avait été écrasée par un poids lourd, les prises de sang devaient être faites obligatoirement sur la commune de l'accident. La scène était horrible !
Médecin du travail à la retraite
J'ai eu le sentiment de tenir mon rôle lorsque j'ai obtenu des fabricants de cimenteries (Lafarge et Vicat) qu'ils abaissent le poids du sac de ciment afin que cela soit moins lourd à manutentionner pour les ouvriers du BTP et ainsi éviter les lombalgies conséquentes.
Salengro Bernard, médecin du travail
J'étais interne des HCL (Lyon), pendant une garde j'ai assisté quelques heures par ma présence et mes soins (bien peu efficients...) une petite fille trisomique de 2 ans et demi ... qui finit par mourir.
Les parents, présents tout le temps, se sont confondus en remerciements reconnaissants...
L'accompagnement de la souffrance atténue la douleur cette chez les proches... La présence, le temps consacré, la sympathie, bref, le « médecin médicament » ça existe, que les nouveaux praticiens ne l'oublient jamais... !
Guerrier Gilbert, pédiatre
Jeune médecin (il y a de cela 30 ans), nouvellement installé dans un quartier populaire de Lille, j'intègre le tour de garde de nuit de la ville. Les visites s'enchaînent, muni de l'énorme émetteur-récepteur de l'époque, en lien avec la police municipale.
Tard dans la nuit je suis appelé pour un syndrome douloureux aigu. L'appartement est cossu, l'immeuble bourgeois, et le couple qui me reçoit, relativement âgé. La dame me conduit dans la chambre. Son époux se tord de douleurs, et me désigne son dos.
L'examen de l'abdomen révèle rapidement une vessie pleine, et l'anamnèse un prostatisme. Je tente un sondage vésical, mais impossible de passer la sonde. Je pose l'indication d'une hospitalisation en urgence devant cette rétention aiguë d'urine. Et là, surprise, je me heurte à un refus catégorique des époux.
Je n'étais pas préparé à cette éventualité. La médecine me semblait suffisamment complexe comme cela pour ne pas m'embarrasser en plus de l'accord du patient. Mais renvoyer chacun à ses responsabilités, me contenter d'une IM d'antalgique majeur, et partir sans autre forme de procès ne me semblait pas un début satisfaisant dans la carrière.
J'ai donc prescrit le matériel nécessaire pour la pose d'un cathéter sus-pubien, et je suis allé faire une autre urgence le temps à l'épouse de se fournir auprès de la pharmacie de garde. Je suis revenu le poser. Avec la chance du débutant, je n'ai eu aucune difficulté à soulager le malade ; et j'ai pu savourer la reconnaissance infinie du couple à qui j'avais évité l'hospitalisation.
Probablement qu'ensuite, avec l'aide du médecin traitant, une hospitalisation à domicile avait été initiée, avant l'heure...
Lambert Patrick, psychiatre
En 5 points
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