Le DPC dans le flou : le collège de médecine générale lance un SOS

Publié le 24/05/2013
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Crédit photo : S. TOUBON

Le collège de médecine générale (CMG), qui réunit syndicats, sociétés scientifiques et associations de formation de la spécialité, s’alarme des difficultés rencontrées par le développement professionnel continu (DPC). La nouvelle obligation annuelle est théoriquement en application mais le CMG observe que sa mise en place est « laborieuse ».

Le collège liste les multiples obstacles au succès du DPC, « l’informatisation à marche forcée » qui entraîne des difficultés pour les associations, les moyens insuffisants de la commission scientifique indépendante (CSI) des médecins, chargée d’évaluer et de valider les organismes de DPC, « l’insuffisance de gouvernance politique » ou encore l’absence de règles claires depuis trois derniers mois.

Lassitude

« L’analyse de cette situation montre une exaspération et une lassitude de tous les acteurs, un désinvestissement des médecins et des associations », affirme le collège présidé par le Pr Pierre-Louis Druais.

La situation est telle que le CMG redoute aujourd’hui une « régression qualitative et quantitative par rapport aux dispositifs antérieurs ». L’ouverture du DPC à de nouveaux opérateurs ne doit pas se traduire par une « marchandisation » de la formation et une baisse de sa qualité, poursuit le collège.

Cette mise en garde rejoint les récentes critiques de l’UNOF-CSMF, de MG FORM et du Collège national des généralistes enseignants (CNGE), selon lesquels le DPC est victime de son extrême complexité. De nombreuses sessions de DPC connaissent une baisse de fréquentation et des organismes sont économiquement mis en danger.


La FSM attend les critères d’évaluation des organismes

La Fédération des spécialités médicales ( FSM), qui rassemble les conseils nationaux d’une quarantaine de disciplines, relève qu’un dernier arrêté indispensable au fonctionnement du DPC n’a toujours pas été publié au « Journal officiel ». Ce texte doit définir les critères d’évaluation des organismes de DPC par les commissions scientifiques indépendantes ( CSI). La FSM demande la parution rapide de cet arrêté qui permettra, affirme-t-elle, « l’évaluation objective et transparente de tous les organismes », et offrira un dispositif « de qualité et équitable pour tous les médecins ».
 
 CH. G.

Source : lequotidiendumedecin.fr