La prévalence du fibrome utérin symptomatique serait élevée, selon une enquête relayée par le laboratoire Gedeon Richter France et publiée récemment dans le « Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction ». Afin d’améliorer les connaissances et d’évaluer la prévalence de cette pathologie chez les femmes, l’étude a été réalisée entre décembre 2012 à février 2013 par les Prs Hervé Fernandez et Nathalie Chabbert Buffet du service de gynécologie obstétrique du CHU de Bicêtre et de l’hôpital Tenon.
Près de 2 500 femmes âgées de 30 à 55 ans, représentatives de la population féminine française, ont été invitées à répondre à un questionnaire visant à repérer celles qui avaient un fibrome utérin symptomatique confirmé (diagnostic posé par un médecin, confirmé par une échographie ou une IRM pelvienne ; présence de symptômes associés au cours des 3 derniers mois).
Saignements et douleurs
Un total de 200 femmes ont été incluses qui ont ensuite répondu à quatre autres questionnaires : le PBAC* (pictorial blood assessment chart) pour évaluer leur perte sanguine, l’EVA** pour mesurer leur douleur, Sheehan pour estimer leur niveau de gêne et enfin l’UFS-QOL (the uterine fibroid symptom and quality of life) pour évaluer la sévérité de leurs symptômes.
L’étude montre donc une forte prévalence du fibrome utérin symptomatique (8,8 %) particulièrement chez les femmes âgées de 40 à 44 ans (10 %) et chez les 45-49 ans (13,9 %). Dans plus d’un tiers des cas (34,9 %), les symptômes avaient précédé le diagnostic de la maladie fibromateuse par un médecin, avec un délai moyen de 2,2 ans. Pour la grande majorité des patientes (73,7 %), le fibrome se manifeste principalement par des saignements et pour 49,7 % d’entre elles, ces saignements sont accompagnés de douleurs modérées à extrêmement sévères, majoritairement en dehors des règles. Enfin, 80 % des femmes déclarent être moyennement à extrêmement gênées.
Le retentissement de la pathologie sur la qualité de vie est important puisque toutes les dimensions sont concernées : sentimentale, sexuelle, sociale, professionnelle et familiale de la patiente, en particulier chez les femmes présentant des saignements et des douleurs.
En France, le fibrome utérin symptomatique reste la première cause d’hystérectomie. Près de 33 420 interventions ont été signalées en 2012.
** L’EVA est une réglette qui permet au patient d’évaluer sa douleur ressentie au moyen d’un curseur allant de 1 à 10.
*** L’échelle de Sheehan évalue la gêne occasionnée par une pathologie ou un trouble sur une échelle de 0 à 10 dans 4 domaines (vie familiale, vie sentimentale et sexuelle, vie sociale et loisirs, vie professionnelle).
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