En 2019, Morgane Beaufils, une interne en médecine générale de la région de Rouen a choisi le thème du handicap chez les médecins pour sa thèse. Si elle a d’abord cherché un relais auprès des représentants des médecins (URPS, Ordre, Syndicats), elle a rapidement compris que le sujet était délicat et c’est par le bouche à oreille qu’elle a pu entrer en contact avec sept femmes et quatre hommes qui vivent à des degrés différents un handicap en exercice médical.
Elle a d’abord été surprise car plusieurs médecins qui lui avaient été signalés ont refusé de répondre à ses questions. Ensuite, à l’occasion d’entretiens individuels, elle s'est fait préciser l’histoire individuelle des praticiens. « J’ai compris qu’avant tout le médecin doit accepter sa pathologie et les conséquences qui en découlent », explique le Dr Beaufils. La jeune normande tire de son travail un autre enseignement : « Une fois ce pas fait, j’ai constaté que chacun a pu trouver des solutions et des adaptations qui lui permettent de poursuivre son exercice dans des conditions acceptables. J’ai compris, en discutant avec eux, que les médecins ne doivent pas se croire invincibles et que l’une des premières mesures nécessaires au moment de l’installation est de s’assurer de disposer de contrats de prévoyance afin de pallier, si nécessaire, les aléas de la vie ».
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation