Le ministère de la Santé a annoncé avoir saisi l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur le dossier des centres dentaires low cost Dentexia, en liquidation et dont quelque 2 200 patients s'estiment floués ou mal soignés.
L'Igas « approfondira notamment les sujets liés à la récupération et la conservation des dossiers médicaux, à l'examen des conditions de poursuite des soins et aux modalités d'indemnisation des préjudices financiers et corporels », a précisé le ministère à l'AFP.
Au-delà de cette affaire, la mission « examinera la situation des centres de soins dentaires dits "low cost" pour éviter que se créent à l'avenir des structures mettant en péril la qualité et la sécurité des soins et, selon le cas, provoquer un préjudice financier aux patients ». La mission remettra son rapport avant le 31 juillet 2016.
Numéro d'appel auprès des ARS
Début mars, la justice avait prononcé la liquidation de Dentexia, en évoquant une organisation avant tout « mercantile ». Peu avant cette décision, plusieurs centres en Bourgogne ou à Lyon avaient fermé pour raison sanitaire.
En parallèle, un collectif de patients s'estimant floués ou mal soignés avait été créé, regroupant quelque 2 200 personnes. Pour recenser le nombre de patients et les accompagner au mieux, le ministère a confirmé avoir demandé la mise en place d'un numéro d'appel non surtaxé aux agences régionales de santé (ARS) d'Auvergne-Rhônes-Alpes, de Bourgogne-France-Comté et d'Ile-de-France.
Ces numéros, disponibles sur les sites des ARS, seront opérationnels à partir du 2 mai. Un bilan bucco-dentaire sera pris en charge par la Sécurité sociale, a ajouté le ministère.
Vendredi, après un nouvel échange avec le ministère de la Santé, le collectif a expliqué avoir obtenu une fin de non-recevoir sur ses deux demandes : le déblocage d'un fonds exceptionnel de secours dans l'attente que les assurances prennent le relais, et la possibilité pour les patients de pouvoir obtenir une expertise légale afin que d'autres praticiens acceptent de finir leurs soins.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation