C’est dans un contexte économique qualifié « d’exceptionnellement difficile » par sa direction qu’AG2R La Mondiale a réalisé son 7e baromètre « Les Français, la santé et l’argent » (1), rendu public cette semaine.
Ce sondage annuel s’intéresse à la perception qu’ont les Français de leur santé et de son financement.
Les dépenses de santé augmentant – dont celles non remboursées par la Sécu –, on assiste à une vraie « prise de conscience » des Français sur la façon dont leur santé est financée, analyse l’institut de sondage LH2. Pour 84 % d’entre eux, les dépenses de santé sont de moins en moins bien remboursées.
Paradoxalement, le sentiment de détérioration du système de soins français est moins marqué qu’avant ; 83% des Français reconnaissent que la qualité du système de soins est meilleure en France que dans d’autres pays (ce chiffre progresse d’un point en un an, enrayant ainsi la baisse de ce taux sur les 4 années précédentes). Seuls 42 % des sondés souhaitent que l’Assurance-maladie prenne mieux en charge le financement de leurs dépenses de santé. « C’est quand même six points de moins que l’an passé, insiste LH2. Ce pourcentage reflète l’idée qu’en période de restriction budgétaire, les Français ont compris que le collectif ne peut pas tout. »
Intérêt pour les réseaux
Parallèlement, ils ne sont que 27 % à souhaiter qu’on augmente les cotisations de leur complémentaire pour améliorer la couverture. Au contraire, nombreux se disent prêts à se priver de certaines garanties pour faire baisser le montant de la cotisation mutualiste ou assurantielle. La majorité d’entre eux (77 %) restreindraient alors leur garantie d’assistance aux seuls risques importants, conclut l’étude.
Par ailleurs, insiste l’étude, 59 % des personnes interrogées seraient prêtes à ne consulter que des professionnels de santé appartenant à un réseau de soins agréé par leur complémentaire santé et 50 % à avoir accès à une liste limitée de professionnels de santé. Enfin, une part non négligeable de Français se passeraient de garanties comme l’ostéopathie ou la médecine douce (45 %), de toute garantie d’assistance (37 %) ou encore de tiers-payant (33 %).
(1) Enquête téléphonique réalisée par l’institut de sondage LH2 les 31 août et 1er septembre 2012 auprès d’un échantillon représentatif de 973 personnes.
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