L’idée de la valorisation des personnes est aussi ressortie d’une réunion* du groupe de travail « précarité » du grand forum de l’alimentation des tout petits. Certaines doutent de leur capacité à faire les bons choix pour leurs enfants et s’en remettent aux industriels, ou peuvent se sentir dévalorisés par la cuisine (« mes mômes auront le droit à la même marque comme les autres »), ce qui peut expliquer, au-delà de la contrainte temps et de la diminution de la transmission intergénérationnelle, un désinvestissement de celle-ci. De nombreuses initiatives sont mises en place en ce sens par les associations, telles que l’échange de cours de cuisine contre des cours d’informatique.
Il faut aussi souligner que les personnes en situation de précarité ont déjà beaucoup de contraintes dans la vie : les messages assénés sont perçus comme une contrainte supplémentaire. Il vaut mieux travailler sur le plaisir des repas (convivialité, échanges…) pour faire passer des messages nutritionnels. Ainsi les activités ludiques rencontrent un grand succès, à l’image de cette idée décoiffante d’un centre social culturel lorrain : pour toucher les adolescents, quoi de mieux qu’une sortie au fast-food… suivie du visionnage d’un film critique et d’une discussion avec un nutritionniste, les comportements de ces jeunes ont évolué.
Dernier point : les travailleurs sociaux ont unanimement souligné qu’ils avaient des difficultés à atteindre leur population cible, elle-même loin d’être uniforme. Mais les plus pauvres ont toujours un poids plus important de leur dépense totale dans l’alimentation.
*le 11/07/2013.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation