Créés en 1999 et généralisés en 2005, les centres de ressources autisme ont pour mission d'améliorer l'accès au diagnostic des troubles du spectre autistique (TSA) et de diffuser les recommandations de bonnes pratiques HAS/ANESM. La mission de l'IGAS confirme dans un rapport rendu en mars leur hétérogénéité sur le territoire, des délais d'attente s'étirant entre un et deux ans avant la restitution du diagnostic, une qualité parfois insuffisante des formations et sensibilisations, et des liens irréguliers avec les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et l'Éducation nationale.
« Je vais réunir toutes les parties prenantes autour d'une table d'ici juin pour discuter des propositions l'IGAS », a annoncé la secrétaire d'État à la lutte contre l'exclusion Ségolène Neuville lors du comité national autisme. Elle a fixé comme priorité la définition d'un délai raisonnable pour poser un diagnostic et le repérage des adultes. Reprenant les recommandations de l'IGAS, la ministre entend recentrer les CRA sur les diagnostics complexes, tandis que les équipes de proximité doivent pouvoir prendre en charge les plus simples.
Pôles de compétence
Cette semaine un cahier des charges annexé à la circulaire budgétaire pour 2016 devrait être envoyé aux Agences régionales de santé (ARS) pour organiser les « pôles de compétences et prestations externalisées », c'est-à-dire permettre à des professionnels libéraux (éducateurs, psychologues, psychomotriciens) de passer une convention avec des structures médico-sociales qui les rémunéreront sur les deniers du plan autisme, voire sur l'enveloppe de 15 millions d'euros destinée à l'origine à lutter contre les départs en Belgique. Une quinzaine de dossiers, portés par des associations, sont dans les tuyaux, permettant leur mise en œuvre rapide, escompte-t-on au ministère.
Les ARS sont vivement incitées à commencer leur programme de visites dans les hôpitaux pédopsychiatriques de jour en 2016, avant des inspections contrôle en 2017 pour vérifier le respect des recommandations HAS/ANESM. « Nous demanderons un bilan détaillé de ce programme fin 2016 », a prévenu Ségolène Neuville.
Quant à la formation initiale des psychiatres, « la balle est dans le camp des médecins », a-t-elle exhorté, évoquant des travaux en cours sur la révision des maquettes universitaires, notamment celle de pédopsychiatrie.
Retrouvez le bilan d'étape du 3e plan autisme sur le quotidiendumedecin.fr.
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