Édouard Philippe a ouvert la journée de débats qui s'est tenue ce jeudi au Sénat, à l'occasion du 50e anniversaire de l'association des journalistes de l'information sociale (AJIS).
Pendant trente minutes, le Premier ministre a réagi à la thématique de la journée (« Modèle social français : la grande bascule ») tout en défendant les réformes sociales de son gouvernement, devant une centaine de journalistes et acteurs du monde politique. Les ordonnances sur la réforme du Code du travail ont occupé la plus grande partie de son discours.
Au chapitre de la santé, Édouard Philippe est rapidement revenu sur la suppression du RSI, décision qui illustre selon lui la « cohérence » des « transformations sociales » voulues par le président Emmanuel Macron et préférées au maintien de recettes qui ont fait leur temps.
Les erreurs du RSI
« L'objectif de la suppression du RSI et de la gestion de ses prestations par le régime général est de protéger les Français, a indiqué Édouard Philippe. Je ne reviens pas sur les erreurs qui ont émaillé sa courte existence. Je n’accuse personne. Je dis : voilà un exemple où au lieu de proroger indéfiniment un dispositif insatisfaisant, nous avons choisi de le transformer radicalement. »
Ce gage de « protection » aux travailleurs indépendants s'accompagne d'une « sécurisation » de leurs revenus par la « compensation totale de la hausse de la CSG par un coup de pouce pour 75 % d'entre eux », a également précisé Édouard Philippe, revenant sur une autre réforme majeure de ce début de quinquennat. En parallèle, le gouvernement « sécurise » pour les travailleurs indépendants « les démarches administratives par le doublement des plafonds de chiffres d’affaires des micro-entreprises et on sécurise le paiement de leurs cotisations en leur permettant d’en ajuster le montant mois après mois ». Enfin, il « libère » la création d’entreprises « grâce à des mesures fiscales fortes ou à la suppression de taxes injustes et incompréhensibles ».
Adapter le modèle social
Après la réforme du Code du travail, « une deuxième phase de transformations va s’ouvrir » sur l'assurance chômage, a annoncé Édouard Philippe. Puis ce sera au tour des retraites, « toujours dans le but d’adapter notre modèle social à la fois aux nouvelles urgences et aux nouveaux besoins ». « Je pourrais aussi vous parler du futur plan de lutte contre les déserts médicaux, de la suppression du reste à charge pour les soins dentaires, les lunettes et les prothèses auditives. Je pourrais vous parler de la révolution copernicienne de la prévention dans le domaine de la santé », a-t-il continué. Mais finalement, Édouard Philippe n'en parlera pas.
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