Le ministère de la Santé du Kirghiztan, une ex-République soviétique d’Asie centrale, a annoncé que plus de 160 personnes ont été hospitalisées au Kirghizstan. Cette annonce survient après le décès la semaine dernière d’un jeune garçon de 15 ans, chez qui la maladie a été diagnostiquée. Selon les autorités russes ces 160 personnes « ont été en contact » avec le garçon contaminé, décédé jeudi dernier dans le district d’Ak-Souou (est), situé non loin du lac Issyk-Koul, une destination très prisée des touristes. « Toutes ces personnes sont sous surveillance médicale » et sont sous antibioprophylaxie, indique le communiqué du ministère qui précise que l’état de tous les patients est « satisfaisant ».
Quatre autres présentant une fièvre mais sans qu’une notion de contact avec le jeune garçon ait été retrouvée, ont aussi été hospitalisées.
Le jeune Issakounov, 15 ans, qui travaillait comme berger dans un petit village montagnard d’Itchke-Jerguez (Est), dans le district d’Ak-Souou, non loin de la frontière avec le Kazakhstan et la Chine, aurait contracté la maladie après avoir été piqué par une puce.
Dans les formes buboniques classiques, il n’y a pas de transmission interhumaine (sauf exposition aux puces infectées, notamment au cours de funérailles). Toutefois, l’évolution peut se faire vers une forme septicémique, voire pulmonaire, cette dernière forme pulmonaire pouvant être à l’origine de la transmission interhumaine directe. L’infection à Yersinia pestis, décrite depuis l’Antiquité,a été à l’origine de grandes épidémies dans l’histoire. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elle est aujourd’hui considérée comme une maladie réémergente dans le monde. La peste continue à circuler en Afrique subsaharienne, notamment à Madagascar, en Amérique et en Asie. C’est une maladie à déclaration obligatoire.
Le dernier cas de peste bubonique a été enregistré au Kirghizstan il y a 30 ans.
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