Pour la première fois cette saison, l’incidence nationale des diarrhées aiguës ayant conduit à une consultation d’un médecin généraliste a été au-dessus du seuil épidémique, selon le bulletin « Gastro-entérites aiguës » de l'Institut de veille sanitaire (InVS). Au cours de la semaine n° 1 du 4 au 10 janvier 232 cas pour 100 000 habitants ont été recensés par le réseau Sentinelles pour un seuil fixé à 207 cas pour 100 000 habitants.
Au niveau régional, les incidences les plus élevées ont été observées en Lorraine, Limousin et Provence Alpes Côte d’Azur. Cette « forte activité en médecine générale », est confortée, selon le réseau, par les données de délivrance des médicaments (partenariat avec IMS-Health). « La semaine dernière deux des quatre classes médicamenteuses surveillées avaient atteint leur seuil d'alerte », indique-t-il.
La surveillance régionale à partir des données de SOS Médecins confirme la progression des gastro-entérites.
En baisse à l'hôpital
En revanche, l’activité des services d’urgence hospitaliers pour gastro-entérite aiguë (GEA) est en diminution par rapport aux semaines précédentes. « L’activité observée cette année est comparable à celle observée à la même période la saison 2013-2014 et inférieure à celle observée à la saison 2014-2015 », note l'InVS.
Des épisodes de cas groupés sont observés, principalement en maison de retraite (74 % des cas). Un norovirus a été identifié dans 14 des 22 foyers (64 %) pour lesquels des résultats virologiques définitifs sont disponibles au CNR. Dans la moitié des cas, il s'agissait du génotype GGII17.
« Il est à souligner que ce génotype est plus fréquemment retrouvé cette saison par rapport aux saisons précédentes, et pourrait remplacer dans les prochains mois le GGII4 qui était le génotype majeur jusqu’à présent », précise l'InVS qui note qu'un tel scénario pourrait être l'annonce d'une forte épidémie.
« Le remplacement des norovirus circulants par un nouveau génotype a, par le passé, déjà été associé à des épidémies de GEA de plus grande ampleur. L'émergence du norovirus GGII17 et le remplacement du GGII4 par celui-ci ont été décrits en 2014-2015 en Chine avec une épidémie d’ampleur inhabituelle », conclut l'institut.
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