Dans une très sérieuse note, le Conseil d'analyse économique (CAE, placé auprès du Premier ministre) s'est interrogé cette semaine sur la préparation de la France à « la mobilité internationale des talents ».
Celle-ci peut être améliorée et des recommandations sont formulées pour. Mais là n'est pas notre sujet. Car au détour de considérations sur les chiffres (des talents entrants et des talents sortants, par exemple), les auteurs de cette étude font le constat que notre système de santé ne peut pas sortir gagnant du phénomène dit « de la fuite des cerveaux ». Ceci parce que, écrivent-ils, « le parcours optimal pour un individu mobile serait de se former en France, de partir à l’étranger pour démarrer une carrière de haut niveau, puis de rentrer en France à l’âge où il faut payer les études pour ses enfants ou se soigner ».
Soit le retour des fils prodigues ET patraques. Qui signifie, poursuit la note, que l'État risque de financer « des dépenses de santé pour ceux qui, quand ils étaient bien portants, ont peu contribué par leurs impôts et cotisations au système social ». Tandis que, « symétriquement, les "talents" étrangers peuvent être découragés par des prélèvements élevés servant à financer (...) un système de santé auquel ils font peu appel compte tenu de leur âge ».
Rien ne se gagne, tout se perd. Effectivement, il y a un problème.
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