L’Inspection générale des Affaires sociales (IGAS) a dénoncé une nouvelle dégradation des finances des hôpitaux de Marseille (AP-HM) et une gestion dispendieuse, dans un rapport publié lundi consacré aux exercices 2012 à 2014.
Missionnée par Marisol Touraine, l’IGAS a constaté « une situation financière très dégradée », se détériorant encore en 2013 et 2014. Les fonds propres ont fondu jusqu’à quasiment disparaître, relèvent les contrôleurs publics.
En cause, notamment, des frais financiers et ceux liés à un partenariat public-privé pour construire de nouveaux équipements et bâtiments. L’IGAS attendait des suppressions de postes en contrepartie, mais, au contraire, des créations sont intervenues, déplore-t-elle.
Stagnation de l’activité
L’AP-HM se retrouve confrontée à une « stagnation » de son activité, contrairement à ce qui est observé ailleurs, alors que, d’autre part, de « nombreux recrutements » sont intervenus, « en l’absence de projet médical validé et intégré dans un projet d’établissement ».
Les hôpitaux publics de Marseille sont boudés par les patients, qui se tournent vers d’autres établissements, notamment pour la chirurgie, note le rapport.
« Il apparaît essentiel que l’AP-HM définisse une politique volontariste et structurée de consolidation de parts de marché : meilleure organisation des parcours de soins, qualité de l’accueil des patients et de leurs proches, qualité de la communication avec les médecins traitants », enjoint l’IGAS.
En l’état actuel, l’AP-HM, qui enregistre une perte comptable de 42 millions d’euros en 2014, se retrouverait incapable de financer « de nouveaux investissements d’ampleur » sur la maternité ou la mise aux normes incendie, par exemple, note-t-elle.
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