Tous les ans dans le monde, près de 27 millions de personnes sont touchées par un sepsis et 8 millions d’entre elles n’en réchappent pas. L’affection cause sur la planète plus de décès que le cancer de la prostate, le cancer du sein et le VIH réunis. En outre, les complications ultérieures chez ceux qui survivent peuvent avoir des répercussions majeures sur leur qualité de vie et réduire significativement leur espérance de vie.
Dans la plupart des cas, la rapidité du diagnostic est vitale pour les patients, ce que confirme le professeur François Simon, chef du service de microbiologie à l’Hôpital Saint-Louis (Paris) : « Les médecins ont besoin de meilleurs outils pour diagnostiquer les personnes atteintes d’infections graves […] Ceux atteints de septicémie voient leur taux de survie diminuer à chaque heure qui les sépare du début du traitement. Ceci est souvent dû au fait que les outils actuels ne peuvent pas identifier la source de l’infection à temps pour que les médecins puissent administrer le traitement qu’il faut. »
La gamme de tests diagnostiques la plus complète
Aujourd’hui, la mise en culture d’échantillons de sang et autres prélèvements biologiques peut prendre plusieurs jours avant l’identification des bactéries pathogènes, voire davantage pour les infections virales ou fongiques. De surcroît, plus de 50 % des tests d’hémocultures reviennent négatifs du laboratoire, alors que des bactéries sont effectivement présentes. Un contexte qui oblige les équipes médicales à recourir à l’administration de nombreux antibiotiques, souvent à large spectre, potentialisant ainsi le développement de multirésistances.
La plateforme IRIDICA apporte une profonde modification dans la manière dont les infections graves sont diagnostiquées. Capable d’identifier plus de 1 000 agents pathogènes, de même que la source de l’infection, en moins de 6 heures directement à partir de l’échantillon prélevé, elle bénéficie de la gamme de tests bactériologiques, virologiques et mycologiques la plus complète parmi les techniques actuelles de diagnostic. En permettant une prescription plus rapide et un accès à un traitement efficace dans les meilleurs délais, elle évite également la propagation des infections nosocomiales.
Un changement de paradigme dans la prise en charge du sepsis
Selon le Dr David Brealey de l’University College Hospital de Londres, « IRIDICA va certainement révolutionner la prise en charge du sepsis comme jamais depuis des décennies. Cette technologie est un réel changement de paradigme ». Le fonctionnement de la plateforme est basé sur une combinaison de tests sophistiqués qui permet l’extraction du matériel génétique de l’échantillon prélevé sur le patient, puis son amplification par PCR à large spectre. Un spectromètre de masse détermine ensuite le poids moléculaire du matériel et des algorithmes mathématiques permettent enfin l’identification de l’agent pathogène.
Selon les résultats de l’étude RADICAL (Rapid diagnosis of infections in the critically ill) menée en Europe dans 9 unités de soins intensifs sur plus 500 patients gravement atteints, cette technologie a permis de détecter des agents pathogènes (dans 55 % des cas) là où les méthodes conventionnelles ont échoué (11 % des cas) et ce dans un délai nettement inférieur. Un groupe de 7 médecins indépendants qui ont comparé rétrospectivement les résultats obtenus avec IRIDICA à ceux de la mise en culture ont indiqué qu’ils auraient prescrit un traitement différent dans près de 60 % des cas évalués.
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque
Autisme : la musique serait neuroprotectrice chez les prématurés
Apnée du sommeil de l’enfant : faut-il réélargir les indications de l’adénotonsillectomie ?
Endométriose : le ministère de la Santé annonce une extension de l’Endotest et un projet pilote pour la prévention