L’aide alimentaire : nourrir et bien plus

Publié le 10/10/2013
Article réservé aux abonnés
1381369018459252_IMG_112129_HR.jpg

1381369018459252_IMG_112129_HR.jpg
Crédit photo : BSIP

Mettre à disposition des personnes en situation de précarité ou d’exclusion une alimentation sûre et saine, c’est l’objectif principal de l’aide alimentaire. Y participent les institutions (CCAS : centres communaux d’Action sociale), les structures associatives et les citoyens, bénévoles ou salariés des associations, via des maraudes, des paniers (d’urgence ou avec choix) et des épiceries solidaires.

En pratique, ce sont le plus souvent les CCAS et assistants sociaux qui orientent les personnes en difficulté vers des associations spécialisées (lire encadré), qui possèdent chacune leurs propres critères d’accueil. Les 280 épiceries solidaires du réseau national ANDES reçoivent, par exemple, des familles ayant moins de 5 euros/j/personne pour manger. « Ce sont des personnes qui ont également un microprojet à mener, comme l’achat d’un nouveau réfrigérateur. Les épiceries solidaires vont les aider à économiser sur leur budget alimentaire. L’accueil doit donc rester temporaire, il y a une date d’entrée et de sortie du dispositif. Notre objectif est de redonner aux personnes que nous accueillons le statut de consommateur », explique Guillaume Bapst (ANDES).

En termes de lien social, « les salariés et bénévoles doivent veiller à offrir un accueil de qualité : locaux chaleureux, aliments bien présentés, beaux, bons et équilibrés ; les personnes démunies doivent être valorisées. Il faut créer du lien avec ceux qui deviennent parfois transparents pour la société. Valoriser leurs compétences, leur estime de soi en mettant en œuvre des actions sur les lieux de distribution (ateliers de cuisine, aide administrative…), explique Marianne Storogenko (direction générale de la cohésion sociale). Nous en profitons aussi pour répondre à d’autres besoins. Certaines associations (Secours populaire, Restos du cœur…) ont tissé des liens avec des médecins, dentistes, etc. qui accueillent gracieusement ceux ayant recours à l’aide alimentaire. » Et d’autres gèrent des chantiers d’insertion.

Conférence de la FFAS.

HÉLIA HAKIMI-PRÉVOT
En complément

Source : Nutrition