L’alliance GAVI : 7,5 milliards nécessaires pour vacciner 300 millions d’enfants

Publié le 23/09/2014
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Crédit photo : AFP

De passage à Paris, le Dr Seth Berkley, directeur général de l’Alliance du vaccin GAVI, a enjoint les pays donateurs à poursuivre leurs efforts afin de financer le plan 2016-2020 de l’organisation. L’Alliance a besoin de 7,5 milliards de dollars supplémentaires pour couvrir les dépenses prévues qui devraient s’élever à 9,5 milliards de dollars pour le cycle 2016-2020. En jeu : la vaccination de 300 millions d’enfants et près de 6 millions de nouvelles vies sauvées.

Lancée en 2000 lors du Forum économique mondial, l’Alliance mondiale pour les vaccins et l’immunisation (GAVI) est aujourd’hui déployée dans 73 pays dont le revenu par tête est inférieur à 1 570 dollars annuels. Son fonctionnement est articulé autour d’un partenariat public-privé qui compte parmi ses membres l’OMS, l’UNICEF, la Banque mondiale, des ONG, des industriels et des gouvernements.

La France, avec un apport de 478 millions de dollars sur la période 2011-2015, est aujourd’hui le quatrième contributeur de Gavi qui compte sur une poursuite de ce soutien malgré une période économiquement difficile. Selon S. Berkley, « la France reste un soutien majeur des initiatives de développement » et le directeur général a ainsi assuré que, « du président Hollande aux ministres et aux personnes sur le terrain », la contribution du pays au financement de cette organisation « reste une priorité ».

Sauver 6 millions de vies supplémentaires

Jusqu’ici, 440 millions d’enfants ont déjà été vaccinés et GAVI estime que cela a permis de sauver 6 millions de vies. Constitué d’un seul vaccin en 2000, le portefeuille global en compte désormais 12 (pneumonie, fièvre jaune, méningite A, HPV, …) et doit encore s’étoffer avec l’introduction en 2015, au Laos, du vaccin contre l’encéphalite japonaise. Grâce à des mécanismes de financement innovants, l’engagement des donateurs sur le long terme couplé au groupement des commandes des différents pays, GAVI a par exemple obtenu, entre 2010 et 2013, une réduction de 37 % du coût total de la vaccination d’un enfant avec les vaccins pentavalents, antipneumococcique et antirotavirus.

L’appropriation des programmes par les pays soutenus et leur pérennisation est également au cœur de la stratégie de GAVI. Tous payent une partie du prix des vaccins et leur contribution va pratiquement tripler pour la période 2016-2020 par rapport à la précédente avec un apport de 1,2 milliard de dollars pour les nouveaux vaccins. L’objectif est de renforcer leur système de santé et de permettre aux programmes de vaccination de perdurer après la fin du soutien financier de GAVI.

Benoît Thelliez

Source : lequotidiendumedecin.fr