Selon un rapport sénatorial rendu public aujourd’hui, l’application de la loi handicap de 2005 souffre de nombreux retards, parmi lesquels l’obligation de rendre les bâtiments publics accessibles aux handicapés en 2015. « Confrontée à l’épreuve du terrain, la mise en application d’une loi aussi ambitieuse se traduit inévitablement par des retards et des inerties, si bien qu’au final, le bilan reste en deçà des espoirs initialement soulevés », estiment les sénatrices Claire-Lise Campion (PS) et Isabelle Debré (UMP).
Globalement, les sénatrices regrettent « des disparités d’application selon les territoires » et « un manque de volonté et de pilotage ». Elles ont aussi déploré « l’inflation d’activité » dans les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), guichets uniques créés par la loi de 2005, conduisant à un engorgement « très préjudiciable ». La Prestation de compensation du handicap (PCH) ne prend pas suffisamment en charge les « aides humaines ». Et si la loi a permis la scolarisation de 55 000 enfants supplémentaires, 20 000 seraient encore en attente de place, poursuivent-elles.
Concernant l’emploi, le rapport relève que les employeurs privés n’emploient que 2,7 % de travailleurs handicapés et le secteur public 4,2 %, quand la loi les oblige à en employer 6 %. Les deux sénatrices espèrent des changements avec la création de la future Agence de l’accessibilité, promise par François Hollande.
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