Coûts de gestion élevés, organisation inégalitaire, le Conseil d'analyse économique* (CAE) porte un regard critique sur le système mixte d'assurance-maladie français. 8,7 % du produit intérieur brut (PIB) est consacré aux dépenses publiques de santé et 2,4 % du PIB aux complémentaires santé.
Dans sa note intitulée « Quelle stratégie pour les dépenses publiques ? », présentée ce jeudi, le CAE* estime que ce système dual « entrave la maîtrise des dépenses de santé » à cause d'un manque de coordination récurrent entre la sécurité sociale obligatoire et les organismes complémentaires. Il en découle des coûts de gestion élevés : 13,4 milliards d'euros en 2015, dont 7,2 milliards pour la seule Sécu.
Contrats collectifs généreux
Pire, ce système à deux têtes nourrirait les dépassements d'honoraires et la hausse des tarifs médicaux en encourageant « la souscription de contrats collectifs généreux » qui mutualisent le risque dans une population plutôt favorisée (les salariés) alors que, dans le même temps, chômeurs et personnes âgées « doivent s'acquitter d'une prime plus élevée pour accéder à une assurance complémentaire ».
Le CAE propose de mettre un terme à ce système bicéphale. Il suggère de concentrer la couverture obligatoire sur un « panier de soins solidaire » ; à charge pour les complémentaires de développer une offre en dehors du périmètre de ce panier. Avantage du dispositif, selon le CAE : « Le financeur du panier de soins solidaire pourrait contractualiser avec les offreurs de soins afin de mieux maîtriser la dépense et l'accès aux soins. »
* Organisme chargé de conseiller le gouvernement en matière économique, mais dont les travaux n'engagent pas les pouvoirs publics.
La perturbation stromale, nouveau biomarqueur des cancers du sein agressifs
La vaccination anti-HPV au collège est bien acceptée mais l’information doit être renforcée
VIH : les statines recommandées en prévention primaire de l’athérosclérose aux États-Unis
L’ovéporexton, une nouvelle molécule efficace dans la narcolepsie de type 1