La commission des affaires sociales du Sénat a auditionné le Pr Dominique Le Guludec, candidate proposée par Emmanuel Macron à la présidence de la Haute Autorité de santé (HAS), poste quitté en mai 2017 par Agnès Buzyn lors de son entrée au gouvernement.
Médecin et professeur de biophysique et médecine nucléaire à l'hôpital Bichat (Assistance publique – Hôpitaux de Paris), le Pr Le Guludec doit encore être entendue par la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, jeudi prochain, et obtenir un double vote favorable avant d'être nommée à la HAS. En la choisissant, Emmanuel Macron a aussi écarté le Dr Élisabeth Hubert, ancienne ministre de la Santé d'Alain Juppé.
Le médecin hospitalier de 64 ans a détaillé aux sénateurs sa feuille de route pour la HAS. Marchant dans les pas du locataire de l'Élysée, le Pr Le Guludec est revenue sur la nécessité d'accélérer « le développement de l'évaluation médicoéconomique » des établissements et des pratiques, à la faveur de dispositifs de certification et d'accréditation. Après le contrôle des structures et des procédures, il est possible « d'aller au-delà », « en ciblant des paramètres de résultats des prises en charge », a-t-elle avancé. Exemple : l'expérimentation prévue en 2018 par la HAS sur la mesure du taux de mortalité de l'infarctus du myocarde dans les hôpitaux et les cliniques.
Soucieuse de dépasser les clivages du système de santé, le Pr Le Guludec a mis en avant la « nécessité de changements organisationnels en ville, à l'hôpital et entre la ville et l'hôpital » avec l'aval des professionnels. Le futur Hôpital Nord de l'AP-HP est à cet égard « emblématique de l'hôpital du futur » avec sa mutualisation des plateaux de lits et son ouverture vers la ville. « La réduction capacitaire significative de l'hôpital de demain rend indispensable le travail d'amont et d'aval avec la ville », explique le praticien.
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