« Se faire vacciner, c'est se protéger et protéger les autres ». Pour l'édition 2016 de la semaine européenne de la vaccination - qui concerne plus de 200 Pays dans le monde - la France, via l'INPES à l'échelle nationale, et les agences régionales de santé (ARS), localement, promeut la dimension altruiste de cette pratique.
Alors que le contexte est à la défiance, que les risques des maladies d'antan s'effacent, tout comme le souvenir des victoires vaccinales, l'INPES renouvelle ses outils d'information. L'institut lance la première étape du site vaccination-info-service.fr, qui rassemble des informations scientifiquement validées, des conseils pratiques sur le calendrier et la description de 13 maladies infectieuses pour lesquelles les vaccins sont obligatoires ou recommandés. Quant aux professionnels de santé, l'INPES les oriente vers la collection « repères pour votre pratique » et les brochures « questions-réponses ».
Couverture vaccinale 2015 rassurante chez les nourrissons
L'INPES insiste sur le pouvoir de persuasion des médecins auprès des parents. Les estimations de couverture vaccinale au 31 décembre 2015 sont rassurantes pour la protection des nourrissons, souligne l'institut, avec certes une diminution de 5 % au premier semestre 2015, mais un rattrapage au second semestre. L'explication : il s'agit d'un retard à la vaccination d'une faible proportion d'enfants, dans un contexte de tension d'approvisionnement de certains vaccins combinés (notamment pentavalents), plutôt que d'une diminution de la couverture vaccinale. Une amélioration de la couverture vaccinale contre l'hépatite B est même observée (96 % des enfants nés au premier semestre 2015, vs 91 % des enfants nés en 2014), en raison de la moindre disponibilité des vaccins pentavalents.
Décès évitables
Mais l'INPES s'inquiète des couvertures insuffisantes contre la rougeole (à 2 ans, elle est stable à 89 % pour la première dose, alors que l'objectif est de 95 %), contre les infections à méningocoque C (si la couverture est de 70 % à l'âge de 2 ans pour les enfants nés en 2013, elle tombe à 23 % pour les 15-19 ans, et 5,4 % pour les 19-24 ans), et contre les papillomavirus (HPV) (14 % des adolescentes de 16 ans sont complètement vaccinées en 2015, contre 16 % l'année précédente).
À la clef, ce sont des décès évitables, souligne l'INPES. Entre 2008 et 2014, une flambée épidémique de rougeole a été à l'origine de 24 complications neurologiques et 10 décès dont 7 de patients immuno-déprimés, reflet de l'absence de stratégie de cocooning. De même, 25 décès des suites d'infections invasives à méningocoques C auraient pu être évités, tout comme 306 cas survenus dans des groupes d'âge non ciblés par la vaccination méningococcique C entre 2011 et 2015.
L'INPES rappelle enfin la pertinence des rappels à l'adolescence et à l'âge adulte.
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