DE NOTRE CORRESPONDANT
LE PROGRAMME régional de santé (PRS) de Bretagne pointait de « véritables enjeux de santé publique ». « Les taux standardisés de mortalité prématurée liée à la consommation d’alcool sont supérieurs aux taux nationaux », « notre région se caractérise par un taux de mortalité par suicide élevé », pouvait-on lire dans ce document adopté début 2012. Les élus qui président les conférences des huit secteurs sanitaires de la région, ont signé, jeudi 28 mars à Rennes, les Programmes territoriaux de santé (PTS), déclinaisons opérationnelles du PRS. « La lutte contre les conduites addictives et les suicides sont des problèmes transversaux à toute la Bretagne », a souligné Alain Gautron, directeur général de l’ARS de Bretagne.
L’élaboration de ces projets territoriaux a permis de réunir de nombreux acteurs de terrain et de créer des consensus autour de thèmes émergents. Le territoire de santé de Brest, Morlaix et Carhaix s’est ainsi fixé comme objectif d’« organiser une meilleure prise en charge des intoxications alcooliques aiguës des jeunes de moins de 25 ans aux urgences ». L’idée est de déclencher, à partir des urgences, autour du jeune et de sa famille, un travail à la fois sur la prévention, mais aussi sur le soin médical et psychologique. Le territoire qui englobe Quimper, Douarnenez et Pont-L’Abbé a placé au premier rang de ses actions la création d’un comité de coordination en addictologie pour favoriser le partenariat des différents intervenants.
Ô vieillesse ennemie.
Le second enjeu majeur partagé par les huit territoires bretons concerne la prise en charge des personnes âgées. En Bretagne, le vieillissement de la population est plus important qu’ailleurs. Les plus de 80 ans seront deux fois plus nombreux en 2050 qu’aujourd’hui (5 %). Sur le secteur de Lorient et Quimperlé, « les professionnels ont pointé la difficulté dans laquelle se retrouvent les familles quand elles sont confrontées à un aîné atteint de la maladie d’Alzheimer, explique Norbert Métairie, maire de Lorient. Cela est d’autant plus délicat qu’il n’y a pas eu d’anticipation, il manque donc une certaine fluidité entre les différents niveaux de prise en charge qui peut retarder l’entrée en établissement spécialisé… » Selon l’élu, cette situation amène inévitablement à se poser la question des ressources financières à mobiliser. « Nous devons répondre à des besoins avec des moyens limités », conclut Norbert Métairie.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation