L’offensive des lanceurs d’alerte

Publié le 21/03/2011
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Deux ouvrages et un documentaire dénoncent la responsabilité des pouvoirs publics, certains industriels et de certains scientifiques.

. Le Dr Laurent Chevallier conclut son livre, « Je maigris sain, je mange bien »* par un chapitre intitulé, « Pourquoi cette cacophonie nutritionnelle ? ». Il souligne : « Certaines décisions politiques importantes ont été prises, comme l’interdiction du Bisphénol A, qui entre bientôt en vigueur au niveau européen, les parlementaires ayant été plus sensibles aux arguments scientifiques du Réseau environnement santé qu’à ceux des agences sanitaires européenne et française ». Il décrit la mécanique utilisée par certains industriels pour s’infiltrer partout, influencer les études, contrecarrer celles qui ne leur sont pas favorables. « La bataille de la déontologie de l’expertise est engagée, elle est à la fois scientifique et politique. Il est aujourd’hui indispensable de créer une haute autorité de l’expertise pour faire reculer la désinformation et la cacophonie nutritionnelle », conclut-il.

. Marie-Monique Robin, journaliste et réalisatrice, est l’auteure d’un documentaire diffusé le 15 mars sur Arte (disponible sur Arte +7) où elle décortique, à travers certains exemples comme celui de l’aspartame, les dysfonctionnements des autorités de régulation. Dans l’ouvrage à paraître le 24 mars, « Notre poison quotidien »**, qui accompagne le documentaire, elle va plus loin, car elle accuse l’industrie chimique productrice de pesticides, d’additifs alimentaire ou de plastiques alimentaires d’être responsable de l’épidémie de maladies chroniques dans les pays développés, un parti-pris maximaliste qui risque de faire couler beaucoup d’encre.

* Fayard, 257 p., 17 euros, mars 2011

** La découverte en co-édition avec Arte-Éditions, 480 p., 22 euros, mars 2011.


Source : Le Quotidien du Médecin: 8927