« Les États membres ont approuvé une proposition de la Commission de restreindre les conditions d'utilisation du glyphosate dans l'UE », a annoncé lundi 11 juillet un porte-parole de l'Exécutif européen, à l'issue d'un vote entre les 28 experts représentant les pays de l'Union européenne. Cette restriction fait suite à la décision de la Commission européenne, le 29 juin, de prolonger de 18 mois au maximum la licence d'utilisation de cet herbicide controversé. Ce en dépit des réticences de plusieurs pays européens.
Ces mesures incluent une interdiction de certains adjuvants du glyphosate et des règles pour limiter son utilisation dans des endroits comme les parcs et les jardins publics.
Lors d'un vote le 24 juin, seulement 19 pays avaient accepté la proposition de la Commission de renouveler la licence du glyphosate, soit pas assez pour obtenir la majorité qualifiée requise, tenant compte notamment du poids démographique des pays. La France et Malte avaient voté contre et sept pays s'étaient abstenus (Allemagne, Italie, Portugal, Autriche, Luxembourg, Grèce, Bulgarie), bloquant la décision.
La Commission a alors décidé seule d'une prolongation temporaire pour éviter qu'un vide décisionnel ne conduise à une interdiction de fait du glyphosate, massivement utilisé par les agriculteurs européens. Cette prolongation est valable jusqu'à la publication d'un avis scientifique de l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA) pour évaluer les effets sanitaires du glyphosate, au plus tard le 31 décembre 2017.
D'un côté, Bruxelles s'appuie sur l'EFSA, l'Agence européenne de sécurité des aliments, qui juge le risque cancérogène « improbable » lorsque l'exposition au produit actif est prise en compte. Ses détracteurs lui préfèrent celle du Centre international de recherche contre le cancer (CIRC), une branche de l'OMS, qui estime le risque « probable ».
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