Micheline Fourcade part pour son dernier grand voyage

Publié le 23/10/2014
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La disparition de Micheline Fourcade provoque une grande tristesse dans le monde de la presse médicale et de la communication médicale au sens large.

Beaucoup l’avaient croisée dans des congrès, lors de conférences de presse. Tous aimaient la revoir.

Sa gentillesse, sa culture, sa curiosité expliquaient cet attrait pour un personnage qui ne vieillissait pas.

Mais ses qualités humaines ne doivent pas faire oublier un grand professionnalisme car ce généraliste d’origine savait comprendre, synthétiser et rapporter quel que soit le sujet médical abordé.

Après avoir écrit autant d’articles, collectionner aussi peu de rectificatifs est une prouesse rare.

Autre signe, Micheline Fourcade témoignait d’une honnêteté intellectuelle qu’on dénie parfois à la presse médicale ; pourtant nous ne connaissons pas de personnes ayant remis en cause le caractère crédible et mesuré de ses propos étant donné que l’on oublie trop souvent que le journaliste médical ne fait que relater les propos qui sont tenus par des experts.

Mais pour finir revenons au personnage de Micheline, qui est venue au journalisme médical après avoir dû interrompre son métier de médecin pour des raisons personnelles, s’était vraiment pris d’amour pour ce métier à tel point qu’elle est morte sans l’avoir interrompu.

Quelques jours après l’accident qui devait l’emporter, elle devait encore partir aux États-Unis pour couvrir un congrès. Elle aurait détesté que l’on dise d’elle qu’elle était un exemple. Contentons-nous de dire qu’on aimerait que plus de gens lui ressemblent.

D’autant que cette passion professionnelle s’inscrivait dans une passion pour la vie, avec une préoccupation majeure pour le bien-être et la santé de ses proches et de ses collègues.

On l’a compris, Micheline Fourcade était quelqu’un de rare qui nous manquera. Nous adressons nos condélances à ses enfants et petits-enfants.

Dr Alain Marié

Source : Le Quotidien du Médecin: 9359