L’effet de serre est un phénomène naturel, indispensable à la vie sur terre. En effet, plusieurs gaz (appelés gaz à effet de serre : GES) forment une barrière autour de la surface du globe. Ces GES agissent comme les vitres d’une serre de jardinier pour retenir la chaleur du soleil renvoyée par la terre et réchauffer notre planète. L’effet de serre naturel permet ainsi à la terre d’avoir une température moyenne de +15°C à sa surface. Sans cela, il y ferait -18°C.
Notre mode de vie engendre, toutefois, des émissions de GES en quantité bien trop importante, compte tenu de ce que la planète peut recycler. L’agriculture, notamment, est le deuxième secteur (après les transports) contribuant aux émissions de GES en France : 21 contre 26 % pour les transports. Viennent ensuite, l’industrie et l’habitat (ex aequo avec 19 % de contribution aux GES), puis, l’énergie (13 %) et les déchets (2 %) [1].
Rééquilibrer notre alimentation
Poste important dans les émissions de GES, notre alimentation contribue, désormais, largement au réchauffement de la planète. Si l’on considère l’agriculture, les émissions de GES sont essentiellement dues à trois gaz : le protoxyde d’azote issu des sols agricoles (du fait des engrais chimiques et organiques nécessaires à la croissance des plantes) ; le méthane émis par l’élevage (les vaches, les moutons et les chèvres ont un processus digestif qui génère des émissions de méthane). Et le dioxyde de carbone produit notamment par la fabrication des engrais, des pesticides et des aliments pour animaux. « Notre alimentation est, en moyenne, trop riche en viande (environ 240 g par jour et par personne). Bien sûr, il y a des différences d’une personne à l’autre, selon le niveau socio-économique, et les choix de vie. Or la viande d’élevage est un gros contributeur d’émissions de méthane. Il faut sensibiliser la population au fait que la réduction de la consommation de viande engendre des bénéficiers multiples : avoir une alimentation équilibrée (viande, végétaux, féculents…) engendre des effets immédiats sur la santé (réduction des problèmes cardiovasculaires, et métaboliques). Les effets en matière de réduction de GES sont, pour leur part, réels mais plus lointains : il faudra attendre 30 ou 40 ans pour observer un réel impact positif sur le réchauffement climatique », souligne le Pr Robert Barouki, toxicologue, directeur de l’unité Inserm pharmacologie, toxicologie et signalisation cellulaire.
Des gestes bénéfiques au quotidien
La transformation des produits alimentaires, les emballages, les produits surgelés coûteux en énergie, mais aussi le transport des produits alimentaires, souvent sur des milliers de kilomètres jusqu’aux consommateurs contribuent également aux émissions de GES.
Outre la diminution de la consommation de viande, plusieurs gestes -à adopter au quotidien- sont particulièrement bénéfiques à l’environnement comme le fait d’opter pour des fruits et légumes de saison produits localement, d’éviter les emballages inutiles, le gaspillage de la nourriture, de limiter la consommation de plats congelés et préparés. Ou encore, de faire ses courses près de chez soi. « La planète devrait gagner 3 à 4°C d’ici 2050. Or, la modification de notre mode de vie et, notamment, de notre alimentation pourrait permettre de limiter le réchauffement climatique à 2°C à l’horizon 2050 », conclut le Pr Barouki.
En savoir plus : Ademe : ademe.fr
Exergue si besoin :
« la modification de notre mode de vie et, notamment, de notre alimentation pourrait permettre de limiter le réchauffement climatique à 2°C à l’horizon 2050 »
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation