Les établissements publics français ont réduit de façon très significative leur nombre de séjours à la faveur du virage ambulatoire, s'est félicitée mercredi la Direction générale de l'offre de soins (DGOS, ministère de la Santé), lors de la Paris healthcare week, événement annuel du monde hospitalier.
Selon les chiffres de l'OCDE, la France enregistrait 274 séjours pour 1 000 habitants en 2007 (calcul des sorties après hospitalisation complète), alors que la moyenne des 30 pays de l'OCDE étudiés se situait à 158. Ce chiffre plaçait alors la France en tête de tous les pays (juste derrière l'Autriche) pour le taux de séjours à l'hôpital (deux fois plus que l'Italie, les États-Unis, le Royaume-Uni, presque trois fois plus que le Japon...).
Or, en 2013, les établissements de l'Hexagone n'enregistraient plus que 166 séjours pour 1 000 habitants, désormais très proches de la moyenne OCDE de 155. La DGOS explique cette réduction des séjours hospitaliers par des « réformes structurelles de long terme » menées depuis plusieurs années.
Progrès attendus sur la HAD
« Nous avons encore du chemin à faire sur le virage ambulatoire. La dynamique est amorcée mais loin d'être terminée, nuance Anne-Marie Armanteras-de Saxcé, nouvelle directrice de la DGOS. Des progrès peuvent être faits en hospitalisation à domicile, qui doit être substitutive à l'hôpital, et non complémentaire et en aval à un séjour hospitalier ».
Le ministère met en avant par exemple la démarche ambulatoire active du CHU de Nantes engagée depuis 2013 (ouverture du nouveau plateau technique médico-chirurgical, d'unité de chirurgie ambulatoire, d'un centre ambulatoire pluridisciplinaire de psychiatrie et d'addictologie, développement des hôpitaux de jours). « Au premier trimestre 2015, son taux d'ambulatoire a progressé de 11 % pour les hôpitaux de jour de médecine et de 18 % en chirurgie », salue la DGOS.
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