Quatre vaccinateurs, un homme et trois femmes, ont été abattus mercredi 26 novembre dans la banlieue de Quetta, capitale du Baloutchistan, au sud-ouest du Pakistan, par des hommes armés, alors qu’ils s’apprêtaient à immuniser des enfants contre la poliomyélite.
Trois autres femmes ont été également blessées et transportés à l’hôpital civil de Quetta. « J’étais assise à l’avant de notre véhicule. Deux hommes à moto ont fait signe d’arrêter au chauffeur. Il a freiné, les hommes ont montré leur arme et notre chauffeur a pris la fuite. Ils ont alors commencé à canarder par l’avant du véhicule. J’ai été touchée et je me suis couchée, je saignais », a raconté Rubi, une vaccinatrice rescapée.
« Les tirs ont arrêté et les assaillants ont pris la fuite. Je me suis retournée et j’ai vu mes collègues qui gisaient dans une mare de sang. J’ai vu un policier dans la rue, j’ai crié à l’aide mais il a pris la fuite. J’ai continué à crier au secours mais les voitures passaient sans s’arrêter... jusqu’à ce qu’un homme vienne à notre secours et conduise notre voiture jusqu’à l’hôpital », a-t-elle ajouté.
Ces meurtres ont conduit à l’arrêt temporaire de la vaccination à Quetta. L’association locale des vaccinateurs refuse de reprendre le travail « tant que leur sécurité ne sera pas assurée », alors que le gouvernement du Baloutchistan souhaitait une reprise dès ce jeudi.
Au moins 65 travailleurs antipolio ont été tués ces deux dernières années au Pakistan, premier foyer mondial, qui abrite 85 % des cas recensés cette année dans le monde. Au moins 246 cas y ont été diagnostiqués en 2014.
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