Huées, motion de rejet LFI repoussée de peu, critique contre l'alliance des « extrêmes » : l’examen du projet de loi de sécurité sanitaire face au « rebond » du Covid a débuté dans une ambiance électrique ce lundi soir à l’Assemblée nationale.
Un peu intimidé pour son baptême du feu dans l’hémicycle, le ministre de la Santé François Braun a défendu d’emblée les mesures « très ciblées mais nécessaires » de ce premier texte de la législature, dont l’examen va se poursuivre ce mardi. Ce projet de loi permet de continuer à collecter des données de santé sur les tests de dépistage et la vaccination, et autorise un possible passe sanitaire aux frontières.
Fin des principales restrictions
Le gouvernement se « rallie au calendrier » voté par les députés en commission pour ces deux mesures, permises jusqu'à fin janvier 2023, plutôt que fin mars comme prévu dans la version originelle, a indiqué François Braun.
Le projet de loi entérine juridiquement la fin des principales restrictions dès cette fin juillet. C'est « l'extinction du régime juridique de l'état d'urgence sanitaire » et du « passe sanitaire et vaccinal dans la vie quotidienne des Français », a souligné le ministre, en réclamant le « civisme » de chacun sur le port du masque dans « les lieux bondés et les transports en commun ».
Le médecin urgentiste a été hué par les élus RN quand il a répété que la réintégration des soignants non vaccinés n'était « pas à l'ordre du jour » compte tenu de la situation épidémique.
« Jetés comme des malpropres »
« Habituez-vous à trouver des limites à vos abus de pouvoir », a vitupéré l'insoumise Raquel Garrido, soutenue par les autres groupes de gauche. Le RN a voté la motion : « Qu'attendez-vous pour réintégrer ces soignants » non-vaccinés « jetés comme des malpropres », a lancé Thomas Ménagé au gouvernement.
« Quelle image vous donnez aux Français qui nous regardent et qui espèrent qu'on puisse travailler ensemble », a dit aux oppositions le MoDem Erwan Balanant.
Selon le LR Philippe Gosselin, « l'état d'agacement » dans l'hémicycle s'explique par « un peu de précipitation » autour de ce projet de loi. Mais pour autant, ce texte « a minima » ne mérite pas « l'infamie », a-t-il estimé.
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