À la fin avril, les données transmises à l’Agence du médicament (ANSM) indiquent que 7 868 femmes (sur 30 000 porteuses) ont bénéficié d’une explantation de prothèses mammaires PIP dont 5 257 à titre préventif (voir notre diaporama « Pas à pas, l’explantation d’une prothèse PIP »). Les événements indésirables sont fréquents et consistent principalement en ruptures, observées chez 2 252 femmes, et en réactions inflammatoires, chez 1 380 d’entre elles. Ces événements indésirables sont de survenue précoce avec une médiane de survenue de 5 ans et demi pour les ruptures et de 4 ans et 10 mois pour les réactions inflammatoires. Un total de 48 cas d’adénocarcinomes mammaires a été déclaré à l’agence chez des femmes porteuses de PIP, soit 3 cas de plus qu’à la fin mars. Toutefois, ces données ne remettent pas en question l’avis de l’Institut national du cancer (INCa) lequel statuait qu’il n’existe pas, d’après les données disponibles, de sur-risque pour ce cancer chez les porteuses d’implants mammaires en comparaison à la population générale, ni de sur-risque spécifique aux PIP en comparaison aux autres implants.
« L’explantation préventive reste recommandée compte tenu de la fréquence et de la précocité des événements indésirables observés anormalement chez les porteuses d’implants PIP », souligne l’ANSM.
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