L'ANRS (France Recherche Nord&sud Sida-hiv Hépatites) doit-elle évoluer ? Plusieurs médecins et chercheurs formulent en coulisse des craintes sur l'avenir de l'agence après 2017, une année politique charnière.
Le Pr Jean François Delfraissy ne partage pas ces doutes. « L'ANRS restera une agence autonome de l'INSERM avec son budget propre », déclare-t-il au « Quotidien ». Il reconnaît cependant qu'une « question stratégique » devrait bientôt se poser : « L'ANRS doit-elle rester principalement focalisée sur le VIH et les hépatites ? », demande-t-il. L'agence a joué un rôle important dans la gestion de la crise Ebola, ce qui « prouve l'intérêt de disposer d'agences souples et autonomes capables de répondre aux crises sanitaires », note le Pr Delfraissy qui a coordonné la task-force interministérielle Ebola en Afrique de l'Ouest. « Nous avons des chercheurs dont les équipes, montées et financées autour du VIH, peuvent être mobilisées pour d'autres pathologies. Il faut aller au bout de cette démarche : l'ANRS pourrait devenir une agence dédiée aux maladies infectieuses, une sorte d'ITMO dotées de moyens financiers », conclut-il.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation