L'agence Santé publique France vient de publier, dans le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » du 6 septembre 2016, les gains, en termes de mortalité, de quatre scénarios d'une réduction d'exposition de la population aux PM2,5, des particules fines contribuant à la pollution atmosphérique. Les résultats avaient déjà été présentés le 21 juin 2016 : les PM2,5 seraient responsables de 48 000 décès par an, soit 9 % de la mortalité totale en France.
Le scénario d'une diminution d'exposition le plus favorable, qui correspondrait au niveau de PM2,5 rencontré dans 5 % des communes les moins polluées, permettrait de gagner 34 517 décès par an et 9 mois d'espérance de vie pour les personnes âgées de 30 ans. Avec le scénario le moins favorable, à savoir celui qu'une directive européenne impose à ses États membres à l'horizon 2020(20 µg/m3), seulement 11 décès pourraient être évités.
Selon le Pr Bruno Housset, pneumologue au centre hospitalier intercommunal de Créteil (Ile-de-France) et président de la Fondation du souffle : « Avec le scénario le plus favorable, on constate une très grande hétérogénéité en termes de gains de mortalité attendus en fonction des zones géographiques ; c'est dans les grandes agglomérations que les enjeux sont les plus importants et c'est là qu'il y a des actions importantes à prendre. » Et le spécialiste de souligner : « Cette étude montre que les enjeux sont très importants ; pour autant, elle ne prend pas en compte les problèmes de santé liés à cette pollution, tels que l'asthme, les cancers, la BPCO, etc. On sous-estime donc les effets de cette pollution. »
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