Le nombre de cas de rougeole depuis le début de l'année a dépassé la barre des 2 000 (2 070 cas depuis le 1er janvier), ce qui porte le nombre total de cas déclarés depuis le début de l'épidémie, le 6 novembre 2017, à 2 152, rapporte Santé publique France dans son dernier bulletin épidémiologique, paru le 9 mai, et portant sur la période allant jusqu'au 4 mai.
Quelque 81 départements ont déclaré au moins un cas, un nombre toujours en hausse. Seule la région Nouvelle-Aquitaine est en situation épidémique, en concentrant près de la moitié (48 %, soit 1 036) des cas. Les nourrissons de moins d’un an sont les plus touchés, avec une incidence de 21,4 cas pour 100 000 habitants. 21 % des cas déclarés ont été hospitalisés et 87 % sont survenus chez des sujets non ou mal vaccinés.
Prudence
Selon Santé publique France, on observe un infléchissement des cas depuis début avril, après une ascension rapide début 2018. La prudence reste de mise, nuance l'agence : les données de SOS médecins témoignent d'une réascension modérée du nombre de consultations, bien que cela ne soit pas confirmé par les données des services d'urgence.
Santé publique France rappelle l'importance de la vaccination alors qu'aucun département n'atteint le taux requis de 95 % de couverture vaccinale (CV) à deux ans pour les deux doses. Et seuls 43 départements dépassent les 80 % de CV deux doses.
Les professionnels de santé sont incités à vérifier systématiquement et le cas échéant à mettre à jour leur statut vaccinal, d'autant plus que plusieurs foyers nosocomiaux ont été mis en évidence. Dans son avis du 25 avril, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) allait jusqu'à envisager une obligation temporaire en cas d'épidémie.
Les nourrissons, et les personnes nées après 1980 doivent aussi être l'objet d'une attention soutenue.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation