L’association Élus locaux contre le sida (ELCS) lance une pétition et un site pour la liberté de circulations des personnes infectées par le VIH/sida. « Établir des restrictions à la liberté de circulation des personnes touchées par le VIH/sida revient à lutter contre les malades et non contre la maladie », souligne l’association.
Elle dénonce les réglementations restrictives qui encore aujourd’hui soumettent les séropositifs à une interdiction d’entrée sur le territoire national, même pour un court séjour touristique, dans une dizaine de pays dont la Russie, alors que 22 autres expulsent les personnes touchées lorsque la séropositivité est découverte.
Des législations ambigües
Ces restrictions, si elles ne concernent pas les ressortissants de l’Union européenne, existent en Europe. « Ainsi, la République tchèque interdit l’entrée sur son territoire aux ressortissants d’une dizaine de pays. De façon claire, la Bavière, Chypre et la Slovénie ont des législations permettant d’interdire l’installation pour un long séjour aux personnes touchées par le VIH/sida. De même, de nombreux témoignages laissent à penser que la Belgique et la Grande-Bretagne appliquent, en pratique, des discriminations quant à l’octroi de titre de séjour concernant les étudiants et les personnes travaillant dans le domaine de la santé », estime ELCS.
Toujours selon l’association des « législations très ambigües » existeraient en Bulgarie, en Grèce, en Hongrie, en Lituanie, en Pologne, en Slovaquie et en Suède. Il y a seulement quatre ans, le 16 juillet 2008, le Sénat américain décidait de mettre un terme à l’interdiction d’entrée des séropositifs sur le territoire des Etats-Unis, mise en place en 1987.
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