3e Plan Autisme

Sur le terrain, une « petite révolution »

Publié le 13/10/2014
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Crédit photo : AFP

« Nous assistons à un début de petite révolution » a constaté, prudente et souriante, Martine Pinville, députée de la Charente très impliquée dans l’élaboration du 3e plan autisme 2013-2017, au cours de la visite de la maternelle Ronsard, modèle d’école inclusive.

François Hollande y a visité l’Unité d’enseignement en maternelle, l’une des 30 nouvelles structures créées en septembre par le plan. Trente autres ouvriront à la rentrée 2015, elles seront 100 en 2017. À Angoulême, six petits autistes âgés de 2,5 ans à 6 ans, orientés par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), reçoivent un enseignement personnalisé dispensé par une enseignante spécialisée, dépendante de l’Éducation nationale, appuyée par des éducateurs, des aides médico-psychologiques, et du personnel thérapeutique (psychologue, orthophoniste, et psychomotricien) relevant de l’Institut médico-éducatif (IME) des Rochers de Soyaux. Ils y apprennent les méthodes comportementales (ABA, PECS, thérapie d’échange et de développement), et surtout, côtoient les autres enfants de la maternelle. « Mon enfant ne parle pas, mais il peut écrire son nom avec des magnets », a expliqué la mère d’un petit à François Hollande. « Il prépare son sac et le prend pour partir à l’école, heureux », en témoigne une autre. Une troisième maman : « Il chante, il danse, il est de plus en plus ouvert ».

Diagnostic précoce

Ces UEM sont financées à hauteur de 34 millions d’euros par le 3e plan autisme, qui s’élève en tout à 205,5 millions d’euros. Toujours pour les petits, 17 autres millions permettront de créer ou renforcer des postes dans les CAMSP ou les centres médicopsycho-pédagogiques (CMPP) chargés du diagnostic précoce, de la prévention et de l’intervention. « Nous attendons avec impatience les financements : ils nous serviront à créer des postes, à renforcer la présence de la pédopsychiatre, à recruter des orthophonistes et psychomotriciens, à acquérir les outils indispensables au suivi des enfants et à nous former », a expliqué au président le Dr Nathalie Bauer, directrice médicale du CAMSP de Soyaux, géré par l’Adapei de la Charente. « Dans cette période où on parle beaucoup d’économies budgétaires, vous pourriez craindre que le plan autisme soit lui-même concerné. Il ne l’est pas », a répondu François Hollande,

Plus d’informations sur le site du Quotidien du médecin.

Coline Garré

Source : Le Quotidien du Médecin: 9356