Plus d’un an après le début de la campagne - et à dix jours de la suspension du passe - un nouveau vaccin fait son arrivée en France. Nuvaxovid, commercialisé par l’américain Novavax, devient ainsi le cinquième à pouvoir être utilisé sur le territoire avec 1,1 million de doses livrées la semaine dernière.
Basé sur une technologie plus classique - utilisant la protéine recombinante Spike S du virus Sars-CoV-2, associée à un adjuvant, le Matrix-M - Novavax « constitue une alternative efficace aux vaccins à ARN messager pour les personnes qui présentent une contre-indication ou qui sont réticentes aux vaccins à ARN messager », précise la Direction générale de la santé, à l’occasion d’un « DGS-Urgent » envoyé mercredi soir.
Indications restreintes
Novavax ne s’adresse qu’aux personnes de plus de 18 ans « qui en font explicitement la demande, qui présentent une contre-indication aux autres vaccins disponibles ou qui refusent la vaccination par un vaccin à ARN messager », tient à préciser la DGS. 21 jours d’intervalle doivent être respectés entre les deux doses. Ces recommandations font suite à l’avis du 14 janvier de la Haute Autorité de santé (HAS) et du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV) du 8 février. En dehors de ces situations, « il convient de privilégier les vaccins à ARN messager ».
Il n'est pas prévu d'utiliser Novavax en rappel (3e dose ou 2e dose après une infection) mais un schéma hétérologue sur les deux premières doses reste possible. « Dans cette situation, le vaccin Novavax doit être injecté entre 25 et 35 jours après la première dose » de vaccin Moderna, Pfizer, AstraZeneca ou Janssen, précise la DGS.
Aussi, « les données d’utilisation de ce vaccin chez les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées restent à ce jour très limitées », souligne la DGS, qui constate que l’efficacité du vaccin « peut notamment être réduite chez les personnes immunodéprimées ».
Des doses sanctuarisées pour les outre-mer
Avec l’élargissement de l’arsenal vaccinal, le ministère de la Santé parie sur une meilleure adhérence de la population, notamment aux Antilles. Dès la première livraison Novavax, 600 000 doses ont été sanctuarisées pour les territoires ultramarins – encore largement en dessous de la métropole en termes de taux de couverture – dont quelque 120 000 doses vont être envoyées d'emblée.
Pour l'heure, Novavax est uniquement disponible en centre de vaccination, dans au moins un vaccinodrome de chaque département. Sur les plateformes de prise de rendez-vous, des créneaux de primo-vaccination avec Nuvaxovid sont accessibles dès demain, 4 mars, en métropole.
« À partir du 14 mars, les professionnels de ville pourront passer commande sur le portail des pharmacies d’officine », ajoute la DGS. En attendant, les libéraux qui souhaitent utiliser ce vaccin pourront « retirer un flacon, voire une seringue si le centre accepte de leur préparer », avait précisé, fin février, le ministère de la Santé.
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