L’ANNONCE Française d’un retrait systématique a ébranlé les autorités sanitaires internationales. Les ventes export dans 65 pays représentaient environ 84 % de l’activité de l’entreprise PIP, un temps numéro 3 sur ce marché mondial. Quelque 400 000 à 500 000 femmes portent ces implants.
L’Amérique du Sud, particulièrement consommatrice de ces prothèses mammaires à moindre coût (elle concentrait en 2007 plus de 58 % des ventes export) a réagi dès le printemps 2010. Leur usage a ainsi été interdit en Argentine, en Équateur, au Chili, au Brésil et en Colombie. Le Brésil, où 25 000 femmes sont concernées, a définitivement annulé l’autorisation sanitaire et indiqué que les 10 097 implants encore sur le marché seraient collectés. L’Équateur a pris des dispositions similaires et a constitué une commission d’experts pour définir les mesures à prendre à l’égard des 5 000 femmes touchées.
En revanche, aucun pays sud-américain n’a pour l’heure mis en place des procédures d’explantation systématique. Au Venezuela, comme en Bolivie, où les prothèses n’ont jamais reçu d’enregistrement sanitaire, tous les établissements de santé devraient réaliser gratuitement l’explantation, mais le remplacement reste à la charge des femmes. Dans l’espoir d’obtenir un remboursement, 200 Vénézuéliennes ont porté plainte contre la société française et les distributeurs locaux.
En Europe, la Finlande, l’Italie, l’Espagne, la République Tchèque, les Pays-Bas conseillent aux femmes de vérifier l’état de leurs prothèses PIP auprès de leurs chirurgiens. Au Royaume-Uni, où 42 000 femmes portent des implants frelatés, le gouvernement britannique indique n’avoir trouvé aucun élément plaidant « pour un retrait généralisé ». L’Australie au contraire indique recenser seulement 37 cas de rupture sur les 9 054 implants utilisés, soit un taux de 0,4 %. Selon les autorités sanitaires, il n’y aurait donc aucune preuve d’un risque anormal de rupture des prothèses PIP, dont l’usage est néanmoins interdit depuis 2010.
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