Dans un avis rendu public aujourd’hui, la Haute autorité de Santé (HAS) confirme les recommandations du Haut conseil de santé publique (HCSP) sur la stratégie vaccinale face à la maladie à virus Ebola.
Le vaccin contre le virus Ebola de type Zaïre (ERVEBO), premier vaccin disponible qualifié d’« innovation majeure » par la HAS, a fait l’objet d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne en novembre 2019, déclinée en France depuis le 5 février 2020. Il a été utilisé avant ces AMM « à titre exceptionnel » pour les professionnels en mission dans les zones épidémiques.
Une anticipation de cas en France
Le vaccin ERVEBO peut aujourd’hui être utilisé chez les personnes de 18 ans ou plus dans trois types de cas : pour les professionnels se rendant en zone épidémique, pour les professionnels des établissements de santé susceptibles de prendre en charge un cas en France et pour ceux exposés à des fluides corporels contaminés (salive, larmes, sang…).
La HAS précise que l’utilisation du vaccin ERVEBO peut également être envisagée « dans d’autres circonstances », et notamment « si un cas se déclarait en France ». La vaccination des sujets contacts devra alors « être réalisée le plus précocement possible après l’exposition », mais « au cas par cas » en ce qui concerne les populations pour lesquelles les données sont encore limitées (enfants, femmes enceintes ou allaitantes, immunodéprimés). Pour ces derniers cas, hors AMM, la décision devra se faire suite à une concertation pluridisciplinaire et devra entraîner un « suivi rapproché ».
Aussi, au regard des incertitudes sur la durée de la protection notamment, la HAS, comme le HCSP, rappelle que la vaccination doit s’accompagner d’une « information sur l’efficacité vaccinale observée » et sur les « possibles effets indésirables », mais également d’une « sensibilisation sur la nécessité d’une observation stricte des mesures barrière indispensables ». De même, il est rappelé que les personnes vaccinées doivent éviter une grossesse dans les 2 mois suivant la vaccination, mais aussi « éviter tous contacts proches avec des personnes à haut risque (immunodéprimés, femmes enceintes et allaitantes, nourrissons) pendant au moins 6 semaines après la vaccination ».
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