Voici venu le temps des soins « pertinents », soit, ainsi que nous l’explique « Le Petit Robert », « qui conviennent exactement à l’objet dont il s’agit ». L’auguste dictionnaire nous apprend également que l’on aurait aussi bien pu les qualifier de soins « congrus », ce qui eut été joli… Mais non, c’est « pertinent » qui est sorti du chapeau. Va pour « pertinent ».
Ce point de vocabulaire étant établi, bienvenue dans la jungle touffue du juste soin. Un monde très peuplé, grouillant même, où, sous la houlette du ministère de la Santé, l’assurance-maladie, la Haute autorité de santé, les sociétés savantes nationales et internationales, et maintenant les agences régionales de santé… jouent chacune leur partition. Leurs accords produisent une musique (aux harmonies parfois étranges) destinée aux oreilles expertes des professionnels de santé – car enfin, ces derniers sont les « principaux acteurs » de la pertinence des soins, insiste le ministère.
Aux médecins, en particulier, on demande avec de plus en plus d’insistance de se mettre au diapason, d’en finir avec les actes inutiles ou les abus de prescription, de proposer les meilleurs soins au meilleur coût. « Dont acte », répondent-ils dans le dossier que nous publions dans ce numéro, tout en doutant d’avoir les coudées tout à fait franches pour mener cette mission à bien.
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